MAGATTE MBOW, PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DES MÉTIERS DE DAKAR, RÉAGIT : « Maty a abusé de la 2Stv»

«Maty est venue ici nous dire qu’elle organisait un festival à Atlanta (Etats-Unis) pour une émission qu’elle anime sur la 2Stv et qu’elle voulait que nous lui trouvions des artisans pour qu’ils puissent exposer leurs produits», a rappelé le président de la Chambre des métiers. Il poursuit ses propos en déclarant : «Elle nous a aussi dit que le festival était prévu pour trois jours et qu’elle les emmènerait dans des endroits où ils pourraient écouler leurs produits après le festival, sans compter son engagement à organiser une conférence de presse avant de quitter Dakar pour expliquer aux Sénégalais et aux intéressés l’intérêt de cette manifestation.» Mais de tout cela, rien n’y fut, selon Magatte Mbow qui ajoute qu’après cela, elle est retournée en Belgique d’où elle l’a joint au téléphone pour le mettre en contact avec sa sœur qui réside à Dakar. «Et à partir de ce moment, il est évident que ce n’était plus seulement qu’une émission. Elle a abusé de la 2Stv, a-t-il dit. Mais après que nous lui avons trouvé trois artisans, elle a commencé à dire que les choses allaient lentement, que l’organisation était coûteuse et elle souhaitait qu’on lui donne de l’argent pour couvrir une partie des frais, en plus des artisans. Ce que nous ne pouvions pas faire.»

Ainsi, selon les dires de M. Mbow, «une artisane qui vient souvent à la Chambre des métiers nous a fait montre de son désir de participer au festival, car elle voulait y amener des personnes avec qui elle travaille». Et pour que tout soit clair, j’ai organisé une rencontre entre elle et la sœur de Maty qui a pris ses coordonnées. Mais depuis lors, nous n’avons plus revu, ni réentendu sa sœur», a-t-il martelé. Et de renchérir : «Par la suite, Maty est revenue pour se plaindre de la lenteur du processus et c’est par la même occasion qu’elle a rencontré cette dame. Et finalement, elle allait chez elle à notre insu, y mangeait et avait fini par nous laisser en rade jusqu’à ce que nous soyons plus au courant de rien du tout.» Et Magatte d’évoquer le fait que la présentatrice démarchait d’autres personnes avant de se rendre avec la dame en question à l’ambassade des Etats-Unis pour faire la demande de visas. «Elles y sont allées ensemble, et d’après une information que j’ai eue auprès de la dame, Maty aurait demandé entre trois et six millions FCfa aux artisans. Et c’est ensuite qu’elle est revenue pour me dire qu’elle voulait une audience avec le ministre de l’Artisanat, ce sur quoi je l’ai aidée.»

Et d’après certaines indiscrétions qu’il affirme avoir obtenues, Maty aurait décidé de se passer des services de la Chambre des métiers, car les sommes qu’elle recevait des artisans qu’elle avait démarchés étaient beaucoup plus importantes que ce qu’elle avait convenu avec ceux qu’ils lui avaient trouvés. Et selon lui, c’est l’un des artisans qui lui a appris qu’ils avaient obtenu leurs visas, et ce, le jour de leur départ vers le pays de Barack Obama. «Et lorsque les choses ont foiré, Maty m’a appelé depuis les Etats-Unis à 1H45 du matin pour me demander d’aller voir les parents des artisans qui ont déserté pour qu’ils leur demandent de rentrer au Sénégal. Ce que je n’ai pas fait, car elle a attendu d’avoir des ennuis pour me recontacter», a-t-il affirmé.

Revenant sur l’«organisation criminelle dont les ficelles sont tirées par des personnes clefs de la Chambre des métiers, des démarcheurs et associés étrangers», dont Maty «3 Pommes» fait part, M. Mbow balaie tout d’un revers de la main et déclare que «tout est faux, car la Chambre des métiers a le droit d’organiser des foires et d’amener des artisans dans n’importe quel pays». Et concernant l’Europe, ce dernier fait savoir que la Chambre des métiers n’y organise plus de foires depuis qu’elle a eu un problème, en 2001, avec un promoteur, lors d’une foire à Porto (Portugal). Et depuis, elle a migré vers le Maghreb et les autres pays d’Afrique. «Nous n’avons reçu aucun franc de la part de Maty. Même les frais de dossiers qui varient entre 50 000 et 100 000 FCfa, nous lui avons facilité la tâche et elle n’a rien dégainé.» «Je pensais qu’en travaillant avec elle, la Chambre des métiers aurait une meilleure visibilité, a-t-il dit. Mais aujourd’hui, si je pouvais effacer son image de mon esprit, je le ferais. Je ne veux plus la voir, car elle m’a déçu.» Et le président de la Chambre des métiers de conclure qu’il consultera son conseiller juridique avant de prendre la décision qui sied à cette situation.