L’enseignement des sciences mathématiques et techniques adapté aux besoins de développement peut permettre au Sénégal d’être parmi les pays émergents comme le Brésil, a déclaré le professeur Mamadou Sangharé, Directeur de l’école doctorale de mathématiques-informatiques (EDMI) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).Président de l’Institut africain des sciences mathématiques du Sénégal (AIMS, en anglais), le professeur Sangharé s’exprimait vendredi, dans la soirée, à l’occasion de la troisième édition des doctorales de l’EDMI, qui entre dans le cadre du programme de promotion des sciences mathématiques et de leurs applications.
L'édition avait pour thème: ''Débouchés de l’après thèse en sciences appliquées ou fondamentales dans un pays de l’Afrique sub-saharienne : obstacles et perspectives’’. ‘’Aujourd’hui, nous avons beaucoup de jeunes qui ne veulent plus faire la recherche en mathématiques, ni en physique. De manière général, ils se disent, tout simplement, que c’est inutile, parce qu’ils ne trouvent pas de boulot’’, a relevé M. Sangharé, par ailleurs président de la commission recherche-innovation de l’union mathématique africaine.
‘’Dans les pays émergents comme le Brésil, par exemple, qui il y a quelques années était le pays de football, les personnes les plus connues étaient Pelé, Socratès, etc. Mais avec l’institut de mathématiques pures et appliquées (IMPA) dirigé par un collègue qui a pu rencontrer l’ancien président Lula, à qui il a demandé de visiter son institut, il a été découvert qu’il y avait au Brésil un grand institut qui formait des génies en informatique, mathématiques et physique’’, a expliqué Sangharé. Selon le Directeur de l’AIMS, ‘’ces génies ont déboulonné Pelé et Socratès et le Brésil passe de pays de football au pays de biocarburant, et a laissé le football à l’Espagne. Aujourd’hui, en Espagne sévit une crise économique et financière, contrairement au Brésil qui compte maintenant parmi les pays émergents’’, a renseigné le mathématicien.
‘’C’est ce que nous voulons faire au Sénégal. C’est pourquoi nous avons organisé cette conférence-débat pour permettre un débat ouvert entre les universitaires, les professeurs et les étudiants. Nous avons ainsi voulu sortir du carcan des universités. Il n’y a pas de débats d’idées, les débats au niveau des assemblées de l’université sont pauvres’’, a-t-il regretté. Le professeur Sangharé se dit étonné de ce qu’il a vu à Fès, au Maroc, où il s'est rendu il y a moins de dix jours maintenant. Dans le royaume chérifien, il dit avoir découvert un institut de tannerie et de textile, contrairement au Sénégal où il n’y a même pas de master de tannerie.
‘’Si on en avait au Sénégal, la société Bata n’aurait pas fermé ses portes ; si on avait un master de textile SOTIBA et les autres n’auraient pas fermé leurs portes. Pourquoi ne pas en créer ? Qui va le créer ? Ce n’est pas le ministre, ce sont plutôt les enseignants qui doivent le faire. C’est le professeur de chimie qui doit le faire parce que ça fait partie de la chimie. Si on en avait, il n’y aurait pas de chômeur dans ce pays’’, a indiqué l’enseignant-chercheur.
22 Commentaires
Vraideug
En Décembre, 2013 (12:40 PM)Revoir
En Décembre, 2013 (12:52 PM)Modu
En Décembre, 2013 (13:01 PM)C'est la seule porte de notre avenor ensuite viennet tout ce que vous voulez
Vivement qu'on aide nos enfants à ne pas se demmetre des maths car bien que soit diasnt difficile, c'est juste une question de volonté de la part des parents et des enseignats
L'éléeve de 6eme qui se démarque des maths , mais ce n'est point le farncais du prof mais surtout une complicité des parents. On entend toujours moi je n'aime pas les maths et les parents laissent faire
Latdior2012
En Décembre, 2013 (13:07 PM)Ceci dit, les conférences autour de ce thème dont parle le professeur, doivent inclure les entreprises et autres acteurs économiques. Ce sont eux, les employeurs; si l'université ne les écoute pas, elle va continuer à former une armée de chômeurs à partir de talents indéniables. Il a mentionné SOTIBA et Bata. Il y a d'autres compagnies qui ont besoin des maths en ce moment, au Sénégal et en Afrique.
@revoir
En Décembre, 2013 (13:51 PM)Prof
En Décembre, 2013 (14:05 PM)Joe
En Décembre, 2013 (14:14 PM)Le taux d attrition est trop eleve dans les domaines scientifiques, que ce soit au niveau du lycee au a l universite.
Il faudra offrir plus de flexibilite a l universite. Par example aux USA on peut rattraper ces lacunes et prendre des classes de science dans les community colleges. Je connais des senegalais qui avaient des bacs literaires et sont parvenus a devenir ingenieurs grace a leur perseverance et la flexibilite du systeme LMD.
Enfin il faudra offrir beaucoup plus de choix de carrieres dans nos facultes. L'universite doit avoir des departments de computer sciences et etre en phase dans les domaines de pointe tels que la biotechnologie.
Pour les jeunes qui veulent venir aux USA, il faudra penser aux domaines sientifiques. la medicine, le IT et l'energie sont des domaines en croissance. Le Senegal peut en beneficier si nous formons bien les jeunes. La plus part des Nigerians evoluent dans ces domaines et trouvent plus facilement de travail que les senegalais qui choisissent le Business comme domaine de predilection.
@osez
En Décembre, 2013 (14:15 PM)Bok
En Décembre, 2013 (14:45 PM)Fourkhane
En Décembre, 2013 (14:52 PM)J'ajoute que les chercheurs et professeurs actuels ne cherchent le plus souvent qu'à se disputer des postes comme dans le sport et un peu partout, avec tout ce que cela comporte comme actions malfaisantes.
Je m'arrête là vu qu'il y a tellement de choses à dire!!!
Revoir
En Décembre, 2013 (15:07 PM)Le mérite n'est nulle part. Lorsqu'un pays est structurée de la sorte, la recherche ne pourra pas le développer, maths ak littéraire nio thi yem, all the same en Anglais!
Attention Aux Raccourcis
En Décembre, 2013 (16:36 PM)Alfa
En Décembre, 2013 (17:42 PM)Les Senegalais ont rate le virage "des sciences exactes" il ya 20 ans de cela. L'ere de Senghor et de Diouf (ere des Intelectuel) n'a pas serieusement exploite le potentiel des sciences exactes des Senegalais. Grand dommage!
Les dernieres 20 ans au Senegal se resument en:
* Danses (tous genies de creativites), foot et autres sports, et encore mieux en lutte (comme sport national).
* Spiritualisme "obsede" qui accentue le laxisme et le fatalisme. Les Autorites competentes font croire au Peuple que leur sort est dans la priere et en Dieu. Tout est FOUTU!
Tant que le Senegal (et c'est 98% des pays Africains) n'atteindr l'autosuffisance alimentaire, nos expectations de developement s'etendront loin et encore loin dans le futur!
Mr le Professeur, reflechir constamment, effectivement et constructivement ne peut se faire qu'a condition que le ventre soit plein. Au Maroc et Bresil, cette condition est bel et bien geree. Contrairement au Senegal.
J. Diatta
Bednarek
En Décembre, 2013 (18:41 PM)Lebaolbaol
En Décembre, 2013 (19:26 PM)Bravo pour un tel article ! Mais nos parler de danse de lutte et de fesses nous fait vomir.
Politique
En Décembre, 2013 (16:27 PM)- Bourses de 100000/mois a tout étudiant en licence/master/DEA Maths appliqués/physique/informatique
- Bourses 250000/mois a tout étudiant doctorant Maths appliqués/physique/informatique
- Prime spécial de 250000/mois en plus du salaire pou tout enseignant en maths/physique dans les lycée/college
Man Baba
En Décembre, 2013 (16:41 PM)Y En A Marre
En Décembre, 2013 (17:29 PM)Partenariat
En Décembre, 2013 (23:24 PM)le debut de comprehension de la complementarite pour le devoleppement ,entre la recherche fonfamentale,
la recherche appliquee , l ' industrie , les labaratoires et usines pharmaceutiques , les usines de montages
d 'appareils electroniques ,electromenagers ,de transformations agro-alimentaires ,de fabrications -montages
de machines et outils mecaniques , etc.., etc..! Seuls des partenariats entre les universites , les differents instituts ,et les laboratoires de recherches ,peuvent contribuer a une vraie croissance economique soutenue,
en augmentant la creation d 'emplois bien lucratifs et payants , ce a tous les niveaux , et en meme temps
favoriser l 'essor de petites et moyennes entreprises , qui a leur tour pourraient accompagner et assister dans
la production de chaine ,des differentes usines qui verraient le jour a travers le pays ! La seule facon d 'y arriver
c 'est bien de creer ces partenariats , en initiants des rencontres , conferences et seminaires assez frequents,
regroupant le prive , les chercheurs , les universites , les instituts , et y inviter des sommites internationales,
pour s 'enrichir de leurs expertises diverses ! Le Senegal pourrait avoir des usines de montages d 'ordinateurs ,
de televisions numeriques , de fabrications d'appareils telephoniques ,de tablettes , et autres divers gadgets qui
sont actuellements en forte demande ,progressant tres rapidement avec les nouvelles technologies de pointe ,
la nanotechnologie ,soutenant divereses productions de pointes ! De nombre de senegalais, hautement qualifies
font des recherches dans divers pays , et surement certains seraient bien tentes de rentrer au pays definitement
poor assister a tout nouvel essor !..WASSALAM..a vous..de...Elysee.., qui vient tout juste de voir cet article !
Partenariat Bis
En Décembre, 2013 (23:28 PM)Le Senegal pourrait avoir des usines de montages d 'ordinateurs , de televisions numeriques ,
de fabrications d'appareils telephoniques ,de tablettes , et autres divers gadgets qui sont actuellements en forte
demande ,progressant tres rapidement avec les nouvelles technologies de pointe , la nanotechnologie ,soutenant divereses productions de pointes !Un bon nombre de senegalais , hautement qualifies, font des recherches dans divers pays , et surement certains seraient bien tentes de rentrer au pays definitement, pour assister a tout nouvel essor economique , surement !
..WASSALAM......a vous..de...Elysee.., qui vient tout juste de voir cet article , tres interessant certes !
Amar Fall
En Décembre, 2013 (17:16 PM)Laye Fall
En Décembre, 2013 (19:20 PM)Participer à la Discussion