Le Directeur national de la Bceao a fait face à la presse ce mercredi, au sortir de la réunion trimestrielle avec les responsables des banques. Il a abordé les questions liées à la réforme du franc Cfa. Ahmadou Al Aminou Lô a d'abord tenu à préciser qu'aucune spéculation n'a été sentie au niveau de la banque centrale.
"Sur la réforme du Cfa, nous n'avons à cette date senti aucune spéculation. Nous sentons des interrogations, des besoins de savoir davantage ce qui a été fait", a expliqué Ahmadou Al Aminou Lô. Puis, il a explicité la réforme annoncée en décembre dernier par les Présidents Alassane Ouattara et Emmanuel Macron en rappelant les contenus des communiqués de la Bceao du 23 décembre 2019 et du conseil des ministres de l'Umoa de décembre dernier.
Des documents qui détaillent que la réforme du franc Cfa vise à permettre aux économies de l'Union de se préparer pour l'Eco et jeter les bases de leur adhésion future au projet de monnaie unique de la Cedeao.
Ainsi, il rappelle que des décisions avaient été prises. En premier, le changement du nom de la monnaie, franc Cfa en Éco. "Le changement ne sera opéré que lorsque nous intégrerons la zone Eco", explique M. Lô. Puis, les autres décisions, ce sont : l'arrêt de la centralisation des réserves de change au trésor français, la fermeture du compte d'opérations et le transfert à la Bceao des ressources disponibles, le retrait de tous les représentants français des organes de décision et de gestion de l'Umoa.
Le Directeur national de la Bceao a rappelé que les chefs d'État ont souhaité maintenir le taux de change fixe par rapport à l'Euro. "Tant que c'est entre nous, il n'y a pas de raison d'aller vers autre chose. Nous restons dans notre parité pour surtout assurer la stabilité monétaire", indique-t-il.
M. Lô ajoute que la conservation de la garantie de convertibilité illimitée de la monnaie par la France est une garantie presque jamais utilisée. "Il est évident que le jour où l'Éco devra démarrer, ce sera sur un taux de change flexible, arrimage à un panier de devises etc. Mais tout ceci fera l'objet d'un processus qui sera suivi de façon orthodoxe", dit-il.
En attendant, Ahmadou Al Aminou Lô précise que les décisions actées le 21 décembre à Abidjan, n'affectent en rien l'usage du Cfa par les populations et les entreprises.
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