Des agents municipaux de la vile de Rufisque se sont réunis mardi autour d’un atelier axé sur les enjeux de la fiscalité locale et de l’Acte3 de la décentralisation, à l’initiative de la mairie de Rufisque, a constaté l’APS.‘‘Les principaux bénéficiaires de cet atelier de formation ce sont les agents municipaux et les élus locaux. Les thèmes qui sont abordés depuis ce matin intéressent les agents bénéficiaires. La fiscalité par exemple intéresse aussi bien les élus locaux, les agents municipaux et les populations de façon générale. La fiscalité locale est un point important’’, a expliqué à l’APS, Djiby Sow, adjoint au maire de Rufisque.
‘‘On nous attend sur beaucoup de questions liées aux dépenses. Et L’acte3 de la décentralisation est d’actualité en ce moment’’, a-t-il ajouté. La formation est faite en collaboration avec le Syndicat unique et démocratique des travailleurs municipaux (SUDTM) dont le secrétaire général, Sidiya Ndiaye s’est ‘‘félicité de l’initiative prise par la mairie de Rufisque’’. ‘‘Par cet atelier, c’est un nouveau type de partenariat qui est initié. Il faut que l’employeur et l’employé puissent, la main dans la main, contribuer à défendre l’outil de travail, parce que pour nous, l’outil de travail est extrêmement important. Et jusqu’à présent, beaucoup de travailleurs ne sont pas trop imprégnés de la réalité des textes’’, a dit M. Ndiaye.
''La question des recettes est extrêmement importante pour nous, parce que souvent les gens ne regardent que les dépenses, or s’il n’y a pas de recettes, il n’y a pas de dépenses’’, a-t-il relevé, invitant à nouveau, l’Etat à prendre en compte ‘‘le statut du personnel des collectivités locales dans les textes de l’’acte 3 de la décentralisation’’. ''Par rapport à l’Acte 3 de la décentralisation, il n’y a pas longtemps, nous disions, qu’il ne saurait faire l’économie du statut du personnel, parce que nous (travailleurs des collectivités locales) devons être au cœur dispositif, parce que nous un personnel permanent qui est là depuis la naissance des collectivités locales au Sénégal et qui jusqu’à présent, nous n’avons pas de statut’’, a-t-il souligné.
''Nous sommes toujours régis par le statut par le décret 74-307 qui nous a été appliqué par le décret 75-703 et qui nous consacre comme des agents non fonctionnaire de l’Etat, or il est temps pour nous, que les travailleurs aient leurs statuts’’, a-t-il rappelé. ''Nous avons lutté ensemble et nous avons réussi à ce que l’Etat vote la loi et adopte les décrets et les arrêtés. Maintenant, nous sommes à la phase d’application, ce qui reste à faire par rapport à notre statut, taraude l’ensemble des travailleurs. Il n’est pas question pour nous que l’acte 3 de la décentralisation passe sans régler les problèmes liés à nos statuts’’, a-t-il soutenu. ''Pour nous, c’est fondamentale que ce statut puisse passer, pour que nous puissions retrouver notre dignité et rendre attrayante l’image écornée des collectivités locales pour les Sénégalais qui veulent y travailler’’, a-t-il ajouté.
En outre, il a invité les travailleurs municipaux à participer à la modernisation de l’institution municipale. ‘‘Le monde évolue. Parallèlement à nos revendications, il y a que nous devons participer à la réflexion et au développement des collectivités locales, c’est extrêmement important, parce qu’un syndicat qui ne pense pas à ces questions n’en est pas un’’, a-t-il fait remarquer. ‘‘Nous considérons que l’institution communale est une entreprise publique. Par conséquent, pour sa modernisation et son succès, il faut que les travailleurs mettent la main à la pâte, ce qui ne veut pas dire que nous allons mettre sous le boisseau nos revendications’’, a-t-il ajouté. IG/OID/AD
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