Le président sénégalais, Abdoulaye Wade est attendu ce mardi 5 janvier en Gambie. Cette visite, qui fait suite à celle du ministre des Affaires étrangères Madické Niang le 22 décembre dernier, doit permettre d’accélérer le réchauffement des relations bilatérales. Et sans doute de dissiper le malaise né des dernières accusations de Banjul.
C’est le quotidien pro-gouvernemental Daily Observer qui a porté le dernier coup de griffe gambien contre les autorités sénégalaises. Fin novembre, le journal publie ce qu’il affirme être une lettre du dissident gambien Koukoie Samba Sanyangs. Une lettre adressée au président sénégalais dans laquelle le dissident l’appelle « Papa » et se confie à lui pour « réussir à libérer la Gambie de la domination militaro-fasciste ». Le courrier, selon ce journal proche du pouvoir, prouve que Wade « a accepté de soutenir Koukoie pour perpétrer des actes illégaux et anti-démocratiques » contre la Gambie.
C’est donc dans un contexte de méfiance persistante, en dépit des amabilités servies à chaque visite officielle, qu’Abdoulaye Wade arrive ce mardi à Banjul. Pour tenter d’apaiser ces nouveaux tumultes dans les relations bilatérales et tenter de remettre sur les rails les mécanismes de coopération actuellement en sommeil. « Il y a tant à gagner d’une relation de voisinage plus harmonieuse », s’exclame le chercheur gambien Ebrima Sall joint par RFI.
Un réchauffement des relations entre le Sénégal et la Gambie pourrait, selon lui, faciliter une solution à la crise casamançaise. « Tant que les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance peuvent se replier en Gambie, estime Ebrima Sall, il sera difficile de les amener à la table des négociations. »
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