Voila une question cruciale que se pose la majorité des citoyens sénégalais. Le Palais de la République, lieu de réflexion, de conception des programmes, de décisions hautement politiques qui façonnent la vie de la Nation, devient une arène de pugilat, entre Ministres de la République. Les sénégalais ont été ahuris d'apprendre, par la presse, ce forfait qui fait honte. Malgré tout, la vie dans ce lieu sacré continue comme si de rien n'était.
Comment en sommes nous arrivés à ce stade de déchéance ?
La réponse la plus plausible pour laquelle s'accordent les sénégalais avertis est la notoriété d'un leadership habitué à l'irresponsabilité et l'impunité. L'élite dirigeante n'est pas comptable de ses actes, dans la mesure où les institutions qui devraient les rappeler à l'ordre sont défaillantes. De sérieuses allégations soutiennent que ces institutions d'équilibre (la justice et le parlement) sont soumises a un exécutif fort (en terme de moyens et d'équipements de répression voire de corruption) mais politiquement déficient. Il n'y a aucun levier de contrôle des forces occultes qui veulent s'accaparer d'un pouvoir qui s'étiole entre les mains d'un vieux Président, mis sous une odieuse perfusion de combines, de traitrises et de lamentables et foireux plans pour une succession improbable.
Comment est ce que des ministres, qui appartiennent à un même parti politique et qui ont le privilège de s'occuper de notre destinée peuvent se permettre de s'envoyer des volées, dans les couloirs du Palais, à quelque mètres du bureau du Président ? It is just insane. Imaginez le Président, entendant du bruit, sort et s'enquiert des tribulations in his own back yard. Quelle Honte!
Au delà de la trivialité de cet incident, il nous semble que les citoyens sont désormais interpellés sur l'irrationalité et l'insouciance qui caractérisent notre République. Les Institutions sont sacrées, il faut les respecter. Les hommes et femmes qui les incarnent disparaissent, elles demeurent.
Le Président de la République doit maintenant prendre ses responsabilités en nous débarrassant (nous qui sommes les citoyens de la République du Sénégal) de ces « ministres » qui ont accompli la plus désastreuse bévue, sans précédent, en qualité de fonctionnaires d'un Etat qui se respecte.
Quand les mandataires s'éloignent de leur mission, il faut faire en sorte qu'ils ne nous portent pas préjudice. Comment? En leur retirant le mandat, tout simplement.
Le citoyen est, et demeure la seule constante.
“I know no safe depository of the ultimate powers of the society but the people themselves”. (Thomas Jefferson).
Cheikh Sidya Diouf
Membre et Conseiller juridique
D'Alternative Citoyenne And Defar Sunureew
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