CONTRIBUTION - Espoir?

Il  ne fait aucun doute que les sénégalais, dans leur écrasante majorité, aspire à un nouveau changement après que l'alternance de 2000 ait débarassé notre pays d'une gestion calamiteuse des socialistes. Les espoirs suscités par ce changement se sont taris. Comme du temps du Parti Socialiste, le PDS au pouvoir a réduit la gestion du pouvoir à la gabégie, au clientélisme, au népotisme, à l'amateurisme et à la violence politique. Des loups affamés de revanche se sont emparés du pouvoir et ont apparemment décidés de ne pas le lâcher de sitôt. Et on se doute bien qu'ils useront de tous moyens pour arriver à leurs fins. Cette situation a créé des frustrations de toutes sortes. Les fils du pays défient la mort pour émmigrer. La jeunesse est désorientée,  se sentant délaissée.

Personne ne peut nier que des chantiers ont été engagés sous le régime Wade. En un mandat, Wade a réalisé ce que vingt ans de régime Diouf n'a pas pu réaliser. Il faut dire que le Sénégal a reçu ces dernières années énormément d'aides et d'investissements. On ne peut pas dire que tout cet argent ait été bien géré. Gageons que Wade a des idées, monte sur tous les fronts, défend les intérêts du Sénégal et veut réaliser des projets ambitieux.

Mais, il s'est enfermé dans l'appareil du PDS. Il est muselé par des ambitieux prêts à tout pour avoir leur part du "butin".

Pourtant, Wade peut encore redresser la barque, susciter l'espoir, oeuvrer pour l'avancement du Sénégal. Pour cela, il lui faut retrouver la confiance du peuple en menant une politique de rupture.

Pourquoi pas démissioner du PDS, mettre à l'écart son fils dans la gestion des affaires publiques, former un gouvernement intégrant toutes les sensibilités compétentes du pays, amorcer une véritable politique de démocratie participative, mettre en chantier un vaste programme pour la jeunesse, garantir à la justice son indépendance, lutter contre toute forme de détournement, etc.

Donc une politique de rupture. Pas des paroles, mes des actes concrêts pour laisser son emprunte dans la vie politique sénégalaise. Pour qu'il soit réélu sans ambiguité, il doit adopter ce virement, mais il doit également songer à la retraite après le quinquénat. Et laisser les sénégalais choisir dans la sérénité leur futur dirigeant.