Au Tchad, l'élection présidentielle doit se dérouler le 10 avril mais sa préparation suscite des grincements de dents. Dix candidats à l'élection présidentielle ont quitté, samedi 18 mars, la cérémonie de signature du code de bonne conduite proposé par le Haut Conseil de la communication (HCC) aux prétendants à la présidentielle. Ils ont ainsi montré leur désaccord avec le temps d'antenne que leur a accordé l'Autorité de régulation.
Alors qu’ils étaient conviés à la signature du code de bonne conduite pendant la campagne électorale, dix des quatorze candidats à la présidentielle du 10 avril prochain ont protesté contre le temps d’antenne qui leur a été accordé, dans les médias publics, le temps de la campagne.
Après quelques échanges, le président du HautCconseil de la communication, Mouctar Wawa Dahab, s’est mis à lire son discours de circonstance mais il sera interrompu.
« Pendant que je faisais mon discours, une tête de pont de l’opposition s’est levée, a entraîné les autres et ils ont quitté la salle. Nous avons pris acte. Et comme ils l’ont dit, le dialogue continue. Nous aussi, nous sommes ouverts », a précisé le président du Haut Conseil de la communication.
Pour le chef de file de l’opposition, Saleh Kebzabo, ce n’est pas le code de bonne conduite mais le schéma proposé par le HCC qui ne convient pas aux candidats.
« Habituellement et ce depuis la présidentielle de 1996, les candidats ou leurs représentants disposent d’un temps d’antenne tous les jours pendant toute la campagne pour exposer leur programme. Là, cette fois-ci, ce n’est pas le cas et nous avons donc demandé une explication », a rappelé le leader de l’opposition dont la demande d’explication ne trouvera pas de réponse.
Finalement seul le représentant du chef de l’Etat sortant a signé le code de bonne conduite.
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