PREPARATION DU SOMMET DE L’ U.A EN GAMBIE ;Entre les scandales financiers et les manoeuvres autour de l’affaire Habré

Le sommet de l’Union Africaine à Banjul en Gambie est rattrapé par un scandale. Des surfacturations ont été découvertes, après la réunion des intellectuels africains qui s’était tenu à Dakar. Cette rencontre aurait coûté 5 à 7 millions de dollars. Un scandale. La salle de réunion aurait été louée avec une somme cent fois plus cher. Alors que 5 millions suffisent bien pour la location, la facture a été pointée à 500 millions de F cfa.

Un officiel qui a requis l’anomymat déclare que "même la salle de Waldorf Storia à New-York, qui est la plus chère au monde, n’aurait pas coûté autant d’argent". Le Président de la commission Alpha Omar Konaré a reconnu que des fautes ont été commises. Selon des informations qui circulent à Banjul, des fonctionnaires de l’Union africaine basés à Addis Abéba ont été sanctionnés. Par ailleurs, les Chefs de l’Etat et de gouvernement de l’Union africaine vont parler, lors de cette rencontre, de la question de l’émigration mais aussi du dossier Hussein Habré. Sur ce dernier point, nous confrères du "Témoin" ont révélé en exclusivité que les experts de l’Union africaine ont refilé le "bébé" au Sénégal, en lui demandant de juger l’ex-dictateur tchadien sur son territoire. La bataille judiciaire a repris avec l’implication d’organisations des droits de l’homme comme Amnesty international. Demba Ciré Bathily, le responsable de la section sénégalaise a demandé, sur les ondes de ela Rfm, au Sénégal de respecter ses engagements internationaux comme la Convention contre la torture. Le tonitruant avocat de Habré Me Elhadji Diouf a réplique pour disqualifier le comité des juristes. Pour lui, ce comité n’est pas habilité à se pencher sur l’affaire Hussein Habré. "Guibril Camara a été récusé par mon client. Quand il était juge au Sénégal, il avait travaillé sur le dossier et réclamé la tête de mon client." Pour lui les Ong sont à la solde du guide libyen Khadafi qui veut la peau de Habré après avoir été défait à la bataille de Faya Largeau. "Il n’a jamais pardonné cette défaite à Hussein Habré. Il voulait s’accaparer des richesses de cette bande de terre tchandienne