C’est devenu le projet le plus controversé à Maurice en ce moment. L’instance régulatrice des activités sur la Toile, l’ICTA, veut introduire un système d’interception des échanges sur les réseaux sociaux. L’objectif est de censurer les messages préjudiciables à la société et aux individus. Mais les dérives potentielles d’un tel contrôle intriguent tous les acteurs sociaux.
Tout est parti de travers avec ce projet de l’Informations and Communication Technologies Authority (ICTA). L’autorité de régulation des activités sur internet à Maurice a publié le 14 avril sur le son site un document de consultations.
Celui-ci évoque son ambition d’intercepter et de censurer si besoin des messages qui pourraient porter atteinte à la sécurité de l’État ou à l’harmonie sociale. Le court délai accordé, seulement 20 jours, a provoqué une vive opposition des Mauriciens.
L’ICTA a fini par étendre le délai et apporté des précisions. Les services de messageries ne sont pas concernés. Seulement les activités sur Facebook. Mais entre-temps les suspicions ont inondé internet. Des voix soulignent les risques d’entrave à la liberté d’expression qui est garantie par la Constitution.
D’autres s’interrogent sur le sort de leurs données personnelles, car avec un tel projet de contrôle sur la Toile, les données de tous les internautes mauriciens seront entre les mains du régulateur.
Le risque que cela débouche sur une société de surveillance est trop grand pour beaucoup d’observateurs. De même que la tentation d’un usage à des fins politiques.
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