Paris restera «aux côtés du Mali» et «tout doit désormais être fait pour réussir la fin de la transition», a affirmé mardi matin François Hollande en félicitant par téléphone Ibrahim Boubacar Keïta («IBK»), 68 ans, nouveau président élu du Mali. Selon son entourage, le président français se rendra d'ailleurs sur place pour assister à l'investiture du chef de l'Etat, sept mois après le début de l'intervention militaire française.
Lundi soir, l'adversaire d'IBK, Soumaïla Cissé, a reconnu sa défaite au second tour de la présidentielle du Mali. «Je suis allé le voir pour le féliciter et lui souhaiter bonne chance pour le Mali», a annoncé l'ancien ministre des Finances, avant même la publication des résultats du second tour, alors que des estimations portant sur deux tiers des bulletins dépouillés donnaient une très large avance à son rival de 68 ans.
«Après près des deux tiers des bulletins dépouillés, IBK arrive très largement en tête», a affirmé une source proche de la Commission nationale de dépouillement, qui centralise les votes de l'ensemble du territoire malien au ministère de l'Administration territoriale (Intérieur) à Bamako. Des estimations non officielles, établies de sources sécuritaires maliennes, avaient donné auparavant Ibrahim Boubacar Keïta largement en tête face à son rival du second tour, l'ex-ministre des Finances Soumaïla Cissé.
A l'issue du premier tour, Ibrahim Boubacar Keïta avait obtenu 39,79% des voix, contre 19,70% à son adversaire et partait largement favori au second tour. Il avait obtenu le ralliement de 22 des 25 candidats éliminés, dont la majorité avait obtenu moins de 1% des suffrages.
«Pas d'incident majeur» selon la mission d'observation de l'UE
IBK, cacique de la vie politique malienne, aura donc la très lourde tâche de redresser et de réconcilier un pays traumatisé et affaibli par dix-huit mois d'une profonde crise politique et militaire, qui a débuté en janvier 2012 par une offensive de rebelles touareg dans le Nord. Un coup d'Etat militaire le 22 mars 2012 a précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes jihadistes et criminels, qui ont laminé la rébellion touareg et l'armée malienne, commis d'innombrables exactions, avant d'être en grande partie chassés par l'intervention militaire franco-africaine toujours en cours.
En dépit de la menace d'attentats de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda, le vote s'est déroulé sans incidents majeurs. Selon Louis Michel, chef de la mission d'observation de l'Union européenne qui a lui-même surveillé le scrutin dans plusieurs bureaux de vote de Bamako, «il n'y a absolument rien de douteux ou de suspect à signaler, ça s'est déroulé dans de bonnes conditions, dans un climat serein, calme».
3 Commentaires
Rrrrrrrrr
En Août, 2013 (11:57 AM)Clefducoeur
En Août, 2013 (14:20 PM)Isouf
En Août, 2013 (16:21 PM)tu ne sais pas ce que tu dis , est ce que la France a demande autre chose à faire au mali si c'est pas son intégrité territorial?????
tu racontes des sottises au nom d'un panafricanisme aveuglé
n'eut été la FRANCE vous serez tous mort pas les intégristes, malien que tu es , tu fais bouche contre la FRANCE pour rien
ils vous ont sauvé
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