En quelques années, le gouvernement égyptien a détruit les quartiers informels du Caire, mettant fin aux espoirs de justice sociale qui avaient émergé il y a dix ans, pendant la révolution. Sommés de partir, les habitants doivent parfois plier bagage au plus vite et sont relogés en périphérie du Caire, loin de tout.
En janvier 2011, les manifestants dénonçaient la corruption et les inégalités sociales sur la place Tahrir, en Égypte. Dix ans plus tard, les promesses de justice sociale semblent s'être évanouies.
Ces dernières années, le gouvernement du président Sissi s'est en effet attaqué aux quartiers informels. Jugés trop vétustes, ceux-ci ont été intégralement démolis.
Les habitants n'ont parfois qu'une journée pour faire leurs bagages et se voient reloger dans des villes périphériques du Caire.
Des quartiers devenus des champs de ruines
C'est le cas d'Abdou, un potier qui avait répondu présent sur la place Tahrir en 2011. Il a vécu jusqu'en 2018 dans un quartier populaire du sud du Caire. De sa maison, il ne reste aujourd'hui que des décombres.
Depuis plusieurs années, des comités locaux se sont multipliés pour tenter d'empêcher les destructions de quartiers informels, jusqu'ici en vain.
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