La présidente de la Commission électorale du Malawi (MEC) Jane Ansah , accusé d'avoir favorisé le président Mutarika a annoncé jeudi soir sa démission.
Cette démission intervient un mois avant la reprise de l'élection présidentielle présumée entachée d'irrégularité.
"J'ai écrit à l'autorité qui m'a nommée (le président) pour l'informer que j'avais décidé de quitter mes fonctions", a annoncé Mme Ansah à la radiotélévision nationale MBC.
L'opposition et la société civile réclamaient depuis des mois le départ de Jane Ansah, qu'elles accusent d'avoir couvert les irrégularités qui ont permis la victoire du chef de l'Etat sortant Peter Mutarika.
La patronne démissionnaire de la commission électorale a une nouvelle fois de plus nié avoir couvert une quelconque fraude lors du scrutin de l'an dernier.
Jane Ansah a expliqué qu'elle quittait ses fonctions par respect de la décision de la Cour suprême d'appel, dont elle est membre en tant que magistrate.
Son départ intervient alors que la société civile avait annoncé une nouvelle journée de manifestations pour obtenir son départ la semaine prochaine.
"J'ai exercé mes fonctions en gardant les mains propres, je n'ai pas de cadavres dans mon placard, je m'en vais heureuse" a-t-elle insisté.
Au pouvoir depuis 2014, Peter Mutharika, 79 ans, a été réélu en mai 2019 pour un second mandat dès le premier tour de scrutin, crédité par la MEC de 38,5% des voix contre 35,4% au chef de l'opposition Lazarus Chakwera.
En février dernier, la Cour constitutionnelle a créé la surprise en annulant la victoire de Mutharika pour fraudes et ordonné un nouveau scrutin. La Cour suprême d'appel est allé dans le même sens en confirmant cette décision.
La reprise du scrutin présidentiel initialement prévu le 2 juillet a été avancée au 23 juin, malgré la pandémie du coronavirus.
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