Des familles des victimes du crash d'Air Algérie, survenu le 24 juillet 2014, dans lequel 116 personnes ont péri, ont profité de la commémoration du deuxième anniversaire du drame pour demander aux autorités de mettre tout en œuvre pour obtenir la vérité.
"Les familles des victimes sont frustrées, inquiètes (...) parce qu'elles ont l'impression que la vérité n'a pas été dite sur ce crash", a déclaré dimanche à Ouagadougou, capitale burkinabè, le président de l'Association des victimes burkinabè du vol d'Air Algérie, Me Halidou Ouédraogo.
"Est-ce que c'est normal qu'on ne puisse pas déterminer la chute d'un avion ? Est-ce que c'est normal qu'on puisse prendre un avion sans boîte noire ? Est-ce que c'est normal qu'un avion de ligne soit conduit par des pilotes retraités", s'est-il interrogé.
Le Premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba a quant à lui rassuré les familles des victimes de la disponibilité de son gouvernement à les accompagner.
"Sachez que vous n'êtes pas seuls", a-t-il dit, promettant des actions allant dans le sens de la poursuite de l'identification des victimes en collaboration avec les autorités maliennes, la construction d'une stèle en mémoire des victimes et le dédommagement de leurs proches.
Le vol AH5017 Ouagadougou-Alger s'était écrasé le 24 juillet 2014 dans le nord du Mali, une demi-heure après son décollage de l'aéroport international de Ouagadougou.
Le McDonnell 83, affrété par Air Algérie auprès de la compagnie espagnole de leasing Swiftair, transportait 110 passagers et six membres d'équipage, qui ont tous péri.
Selon les juges d'instruction en charge du dossier, la cause principale de l'accident est "la non-activation du système d'antigivre des sondes moteur, alors que la température extérieure et la zone humide traversée requéraient sa mise en place".
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