Un mémo publié ce mardi 7 avril dans la presse américaine révèle que l'administration Trump avait été informée dès fin janvier d'un risque de grave de pandémie.
Le premier avertissement remonte au 29 janvier. Alors que des cas de coronavirus commencent à être recensés un peu partout dans le monde, le conseiller au Commerce Peter Navarro prévient la Maison Blanche : « L'absence de protection ou de vaccin laisserait les Américains sans défense en cas d'épidémie de coronavirus. »
Dans ce premier mémo, le conseiller au Commerce évoque la mise en péril de la vie d’un demi-million d’Américains. Deux jours plus tard, Donald Trump ordonne la fermeture des frontières avec la Chine, mais il continue de minimiser les risques. Le président assure même que le virus va disparaître de lui-même, rappelle notre correspondante à Washington, Anne Corpet.
Alarmé, Peter Navarro rédige une deuxième note interne le 23 février. Il évoque cette fois la probabilité accrue d’une pandémie et observe : « Des centaines de millions d’Américains pourraient être infectés, ce qui pourrait entraîner la mort de 1,2 million de personnes ». Le conseiller au Commerce demande que 3 milliards de dollars soient immédiatement dégagées pour organiser la prévention et les diagnostics, autrement dit, pour produire des tests de dépistage. Aucune mesure n’est prise en ce sens.
Le 21 mars, soit un mois plus tard, le cap des 300 morts est franchi aux Etats-Unis. Donald Trump déclare alors : « J’aurais aimé que l’on nous prévienne plus tôt. Nous ne savions pas ce qui allait se passer ». Le pays a enregistré au total plus de 12 000 décès.
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