Après la crise née de la présidentielle du 20 mars dernier au Congo-Brazzaville, le pouvoir et l'opposition semblent manifester la volonté d'aller à un dialogue inclusif. Le Premier ministre Clément Mouamba et son ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement se montrent ouverts, tout comme la plateforme d'opposition Frocad (Front républicain pour le respect de l'ordre constitutionnel et l'alternance démocratique), qui émet toutefois des préalables.
En poste depuis plus d'un mois, le Premier ministre Clément Mouamba a manifesté récemment la volonté de dialoguer avec toute la classe politique congolaise. Son ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, Digne Elvis Okombi Tsalissan, frappe depuis un moment à toutes les portes, y compris celles des opposants, pour nouer le fil du dialogue.
Convaincu que le Congo vit une « crise multidimensionnelle » depuis la présidentielle du 20 mars, l’une des principales plateformes de l’opposition, le Frocad (Front républicain pour le respect de l'ordre constitutionnel et l'alternance démocratique) estime que la seule issue de sortie est le dialogue, comme l'explique un de ses dirigeants, Clément Miérassa.
« Vous savez bien que le pays est bloqué. La crise est profonde. Nous connaissions déjà une grave crise multidimensionnelle. A cette crise s'est ajoutée une crise post-électorale. Il y a une crise financière, une crise économique, il y a des problèmes au niveau de l'endettement du Congo (...). Il y a bien une situation qui mérite que les Congolais se retrouvent et dialoguent entre eux pour trouver une issue et une solution de sortie de crise, insiste ce représentant du Frocad. Je crois que le chef de l'Etat devrait prendre, à mon avis, ses responsabilités. »
Le Frocad conditionne toutefois la tenue du dialogue par la libération des opposants arrêtés et détenus et la levée de la mesure d'assignation à résidence de certains candidats à la présidentielle.
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