Le président Faustin Archange Touadéra a décrété vendredi 15 octobre un cessez-le-feu unilatéral et immédiat sur l’ensemble du territoire. Une décision unanimement saluée par les Nations unies, la CIRGL ainsi que la plupart des partenaires internationaux de la Centrafrique. Mais après deux semaines, les groupes armés dénoncent de multiples violations de la trêve par les forces loyalistes. Le gouvernement dément et assure que les groupes armés déposent les armes.
Pour le ministre porte-parole du gouvernement, Serge Ghislain Djorie, le bilan est « positif ». « Actuellement, les groupes armés rendent les armes et demandent la cessation des hostilités », assure-t-il.
Dans son dernier communiqué, l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) dit tout autre chose et dénombre six attaques des forces loyalistes qui auraient fait 15 morts parmi les civils, selon son propre décompte. Le groupe rebelle annonce « exercer désormais son droit à la légitime défense ».
De son côté, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) dénonce un « renforcement des positions militaires du gouvernement » et se dit « prêt à répondre à toute provocation ». « Le cessez-le-feu a été globalement respecté la première semaine, mais les incidents ont repris leur rythme habituel dès la semaine suivante », indique une source sécuritaire.
Dans sa conférence de presse hebdomadaire, la Minusca affirme que la situation « reste calme » et que « malgré le cessez-le-feu, la force reste en alerte ». La mission onusienne de maintien de la paix dénombre 17 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire pendant cette semaine. Les groupes armés en seraient autant responsables que les forces loyalistes.
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