Plus de 200 personnes interpellées aujourd'hui à Bujumbura. Elles ont été relâchées quelques heures plus tard après avoir reçu des consignes de la part des autorités. Pour justifier cette opération, le maire de la capitale burundaise parle de raisons de sécurité, de salubrité et de développement.
Pendant toute la matinée, les habitants du centre-ville de Bujumbura ont assisté à un étrange manège : des policiers ont interpellé des dizaines de jeunes gens, de femmes, d'enfants... 232 personnes en tout. Les forces de l'ordre les ont fait monter dans des bus, les ont conduits dans un centre municipal où le maire de la capitale, Freddy Mbonimpa, est venu leur adresser un message.
« Je leur ai dit qu’ils ont encore la force de servir la nation, qu’il ne sert à rien de voler, de déambuler dans la ville, de mendier. [Je leur ai dit] que désormais, celui qui vient en ville a une mission quelconque : soit il vient au boulot, soit acheter quelque chose, puis il repart », a expliqué à RFI Freddy Mbonimpa. « On ne leur a pas interdit de venir, on leur a demandé s'ils avaient une mission quelconque », insiste le maire. « S'ils continuent, on doit les placer dans des maisons d'arrêt. »
Désormais, il faudra donc justifier sa présence dans le centre-ville de Bujumbura. Les habitants originaires des autres quartiers de la capitale ne pourront rester que s'ils ont une mission à effectuer sur place. Et la mesure pourrait bientôt être étendue aux habitants des provinces : eux aussi seront priés de rester chez eux s'ils n'ont pas travail ou de courses à faire à Bujumbura.
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