Au Burkina Faso, les dépouilles des trois Occidentaux tués lundi dans l’attaque de leur convoi sont partis dans la nuit de jeudi à vendredi vers l’Espagne. Les deux journalistes et l’instructeur Rory Young ont été enlevés puis retrouvés morts quelques heures plus tard alors qu’ils étaient dans une zone forestière à Pama, dans la région de l’Est, selon un communiqué du gouvernement burkinabè.
Il était 2h40, heure locale, quand l’appareil, un Airbus 310 de l’armée de l’air espagnole a décollé de l’aéroport international de Ouagadougou. À son bord, les trois cercueils des Occidentaux tués dans la région de l’Est, au Burkina Faso, lundi dernier.
Sur chaque cercueil était inscrit les noms des défunts. C’est la dépouille de l’Irlandais Rory Young qui a été d’abord embarquée, suivie par celles des deux journalistes espagnols. Tout le processus a été supervisé par les autorités burkinabè et espagnoles jusqu’au décollage de l’appareil.
Pas de commentaires des autorités
Le Burkina Faso était représenté par le colonel-major Moussa Cissé, conseiller technique au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, et par l’ambassadeur Assane Tamboura, directeur de la coopération multilatérale, secrétaire général par intérim du ministère des Affaires étrangères. La consule d'Espagne et le vice-consul honoraire au Burkina Faso étaient également présents. Mais, ni les autorités burkinabè ni l’autorité espagnole n’ont souhaité s’exprimer durant tout le processus de transfert des dépouilles vers l’Espagne.
Ce silence est la preuve que l’assassinat des trois Occidentaux reste un sujet de préoccupation majeure, comme l’a souligné un officier burkinabè. « Pourquoi et comment des journalistes et un militant écologiste se sont-ils retrouvés dans une zone très dangereuse de la région de l’Est », se demande-t-il ?
Quatre pays européens réaffirment le maintien de leur aide sécuritaire au Sahel
Et peu après l’arrivée des dépouilles en Espagne, quatre pays européens – l'Allemagne, l'Espagne, la France et l'Italie – ont réaffirmé vendredi leur volonté de maintenir leur coopération, notamment sécuritaire, avec les pays du Sahel. « Nous continuerons les initiatives existantes pour appuyer les armées de la région, ainsi que la gendarmerie et les forces de sécurité intérieure dans leurs opérations, leur formation, leur entraînement et le renforcement de leurs capacités, en particulier en relation avec le respect des procédures judiciaires et des droits de l'homme », affirment les gouvernements de ces quatre pays dans ce communiqué publié à Madrid. « Face aux menaces persistantes à la sécurité et aux défis socio-économiques complexes dans la région du Sahel, qui réclament des réponses urgentes, nous réitérons notre engagement à renforcer notre soutien (aux pays du Sahel) dans le cadre d'une approche transversale qui unit sécurité, gouvernance, stabilisation et développement », poursuit le texte.
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