Un groupe d'assaillants islamistes était encore retranché vendredi dans le complexe gazier du Sahara algérien, pris d'assaut par les forces spéciales algériennes la veille après une prise d'otages massive opérée par le groupe, a-t-on appris de source sécuritaire algérienne. "Il y a encore un groupe terroriste retranché" dans le complexe d'In Aménas, à quelque 1.300 km au sud-est d'Alger, non loin de la frontière libyenne, a indiqué cette source à l'AFP, expliquant qu'il était "difficile de parler d'une opération en cours". A Londres, un peu plus tôt, le ministère britannique des Affaires étrangères avait indiqué dans un communiqué que "l'incident terroriste était toujours en cours". L'armée algérienne a lancé jeudi un assaut massif contre le commando islamiste qui détient les nombreux otages. Aucun bilan officiel précis n'a filtré sur cette opération militaire. Mais selon un porte-parole des islamistes, elle a fait près de cinquante morts, 34 otages et 15 ravisseurs, des informations non confirmées. Les otages bardés d'explosifs Les otages étaient bardés d'explosifs quand l'armée algérienne a ouvert le feu sur un convoi de cinq véhicules transportant des ravisseurs et des prisonniers, jeudi sur le site gazier d'In Amenas, a confirmé le ministre irlandais des Affaires étrangères, citant un rescapé. Le ministre Eamon Gilmore s'exprimait sur CNN après avoir parlé à la famille de Stephen McFaul, 36 ans, originaire d'Ulster, qui a profité de la confusion pour s'échapper quand l'armée algérienne a attaqué les véhicules dans lesquels des membres du commando islamiste tentaient de déplacer des otages tombés entre leurs mains sur le site gazier. Eamon Gilmore a précisé que l'otage irlandais se trouvait dans le seul des cinq véhicules du convoi à avoir été épargné par les tirs. "On m'a dit qu'ils étaient obligés de porter des ceintures explosives", a ajouté le ministre dans cette interview. Stephen McFaul assurait une mission d'ingénierie et de supervision sur le site.
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