Denis Mukwege, directeur de l'hôpital de Panzi, dans le Sud-Kivu, est actuellement dans la capitale. Mardi 15 mars 2016, il a animé une conférence de presse à l'Institut français de Kinshasa. Le célèbre docteur, qui répare les femmes, est un homme fermement opposé à la guerre, dans laquelle le viol est une arme terrible selon lui. Chaque jour, il constate les énormes dégâts des viols. Mais il aimerait aussi pouvoir parler d'autre chose.
Denis Mukwege n’en peut plus. Pour lui, cette année 2016, année de tous les enjeux en République démocratique du Congo, devrait être porteuse d’espoir pour le pays.
« Nous devons tous amener notre pierre pour que cette année soit plutôt une année d’espoir pour les Congolais, pour qu'en 2017, nous commencions aussi à parler développement », plaide-t-il.
Car jusqu'ici, « on a trop parlé des viols, des guerres, des destructions, considère le médecin. Il est temps que nous puissions également parler du développement. On ne pourra pas parler du développement si on est dans la confusion et que la Constitution n’est pas respectée. »
Les arrestations ne font que « ternir l’image de marque de notre pays »
Denis Mukwege a-t-il des ambitions politiques ? « Je suis citoyen et par définition un citoyen doit défendre la cité », répond-il.
Concernant l’arrestation et la détention des militants de la Lucha, Denis Mukwege estime qu’il y a restriction de l’espace des libertés : « Je crois que l’arrestation de ces jeunes ne fait que ternir l’image de marque de notre pays. Et j’espère que peut-être assez rapidement, il faudrait qu’il y ait une solution. »
Le docteur Denis Mukwege est arrivé dans la capitale à l’invitation de l’Institut français de Kinshasa, pour présenter deux films qui lui ont été consacrés.
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