A l’issue du 14e sommet de l’organisation tenu à Addis-Abeba en Ethiopie, l’Union africaine (UA) a «réitéré son rejet total des changements anticonstitutionnels de gouvernement» et réaffirmé «sa détermination» à mettre fin de manière définitive à ces pratiques qui gangrènent les démocraties africaines. Cette résolution est contenue dans une déclaration publiée sur le site de l’UA le 5 février 2009.
Guinée, Mauritanie, Madagascar…, ces dernières années, le continent africain, notamment sa partie ouest, s’est illustré avec de nombreux coups d’état. Bien que ces événements se soient déroulés sans effusion de sang, l’UA les dénonce et entend y mettre un terme. Ces pratiques, note l’organisation continentale, «sape(nt) les avancées enregistrées dans les processus de démocratisation en cours sur le continent et constitue(nt) une menace à la paix et à la sécurité en Afrique».
L’UA entend, dans sa croisade contre les coups d’état, sanctionner aussi bien les pouvoirs en cause que ceux qui les soutiendront. Les auteurs de tripatouillages institutionnels sont également dans le viseur de l’organisation africaine. Qui, parallèlement à ces mesures coercitives, entend faire de la prévention.
Dans cette perspective, l’UA a souligné la nécessité pour les Etats membres encore réticents de ratifier «la Charte de l’UA de la démocratie, les élections et la bonne gouvernance, ainsi que du bon voisinage et de la non-subversion».
Au chapitre économique, les chefs d’Etats et de gouvernements ont lancé un appel aux pays riches et aux institutions financières internationales en vue de la mise «en œuvre les recommandations faites et les engagements pris (en faveur de l’Afrique contre la crise) lors du sommet du G20 de Pittsburg» aux Etats-Unis. La Commission de l’UA, de concert avec la Banque africaine de développement (BAD) et Commission économique pour l’Afrique (CEA), est chargée d’assurer le suivi de cet appel.
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