Chaque mois, Catherine Blanc, sexologue et psychanalyste, revisite un préjugé en matière de sexualité. Bernadette Costa-Prades
Si l’on imagine le sexe féminin comme un nid que le pénis va visiter pour y faire sa place et laisser son empreinte, on comprend mieux que la femme, plus que l’homme, ait besoin d’établir une relation de confiance. Rien de tel, donc, que la tendresse, et plus encore l’amour et la curieuse idée de connaître l’autre parfaitement au nom de ce sentiment, pour se sentir en sécurité à la perspective du coït.
S’ajoute à cela l’interdit séculaire du désir féminin, suspecté d’être vorace et insatiable. La société s’est appliquée à le circonscrire, à le réduire à l’expression d’un devoir conjugal bienveillant. Ce qui permet à l’homme d’oser sans crainte fréquenter sa partenaire.
Au nom de l’amour, sentiment noble plébiscité par la société, la femme s’autorise à désirer, refoulant ce qu’elle craint de pulsionnel et d’animal en elle. Tout à son sentiment bienveillant, elle s’assure la sérénité masculine, la pérennité de la relation, voire la poursuite de ses projets de maternité. C’est donc au nom de l’amour que la femme s’offre, et non de son désir et ce qu’il révèle de fantasmes tapis dans l’ombre. Mais ne se piège-t-elle pas elle-même ?
7 Commentaires
Osez
En Septembre, 2014 (11:38 AM)Serigntoubeul
En Septembre, 2014 (11:44 AM)Mimi
En Septembre, 2014 (12:04 PM)Catholique
En Septembre, 2014 (12:25 PM)L'expert
En Septembre, 2014 (14:31 PM)@catholique
En Septembre, 2014 (15:43 PM)Homme Et Femme
En Septembre, 2014 (09:38 AM)Participer à la Discussion