Le constat part de Lewis Lukens, ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal. Le diplomate américain brosse l’état des lieux en Afrique et tire la sonnette d’alarme : «La cybercriminalité est une menace réelle pour l’Afrique de l’Ouest, en ce sens que des données informatiques importantes peuvent être volées avec un minimum d’efforts.»
Plusieurs pays participants ont décidé de mettre en place des outils permettant de renforcer le travail dans la lutte contre la cybercriminalité. Cette cybercriminalité combat les attaques et accidents contre les systèmes informatiques. La collaboration initiée par le département d’Etat et le ministère de la Justice américains a convié le Japon, la France, le Burkina Faso, la Guinée, le Niger, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, le Togo et le Sénégal.
Tous ces acteurs impliqués dans cette dynamique ont conscience qu’ils utilisent de façon toujours plus croissante l’Internet et les technologies de l’information et de la communication. Les statistiques rapportent qu’au Sénégal, plus de 87% de la population ont un outil mobile. L’importance de la communication dope le chiffre des données informatiques importantes qui voyagent à travers les réseaux.
Christopher Painter du département d’Etat américain pose le problème : «Le constat est que tous les pays dépendent de l’Internet. Or, la menace se développe au fur et à mesure que l’Internet évolue et pénètre le système mondial. Il faut donc réagir contre cette criminalité organisée qui envahit le système des impôts et des banques. Pour contrer ces individus, il faut une approche énergique et des lois fortes.»
La stratégie qui est de mise se veut d’abord de tirer les leçons des expériences passées, de renforcer la Coopération internationale et de légiférer utilement. A ce titre, le Sénégal n’est pas en reste. Le directeur de cabinet du ministre sénégalais de la Justice a assuré l’adhésion du Sénégal à cette dynamique. Amadou Baal a confié : «Il faut réévaluer notre système de prise en charge de ces activités. Le cadre juridique reposait sur les recommandations formulées par les Nations-unies aux Etats de se doter d’une réglementation. Aujourd’hui, le Sénégal a déjà adhéré à la législation de Budapest. La ministre attend des recommandations à l’issue de cet atelier pour lutter contre la cybercriminalité.»
L’expert Mouhamadou Lô de l’Agence de l’informatique de l’Etat revient sur la consistance de l’arsenal institutionnel et normatif national sur la question. L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) et l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) sont imprégnées sur la question et beaucoup de lois ont été votées en 2008. Les décrets d’application de ces réglementations spécifiques ont même été pris.
La Convention de Budapest est un modèle standard suivant lequel sont calquées la plupart des législations nationales. La lutte contre la cybercriminalité, un des défis majeurs de ces prochaines années, vise à annihiler les menaces tenant à la fraude sur les cartes de crédit, l’hameçonnage, la manipulation des documents.
3 Commentaires
Nigeria
En Septembre, 2012 (19:48 PM)Pouffffffffffff
En Septembre, 2012 (15:11 PM)Alou
En Septembre, 2012 (18:45 PM)Participer à la Discussion