C'est un moyen prisé par les jeunes pour s'affranchir des bouchons et de la circulation, très dense, dans la capitale sénégalaise. À Dakar, les usagers du roller sont de plus en plus nombreux, mais ces courts ou longs déplacements ne se passent pas toujours comme sur des roulettes.
Face aux innombrables dangers dans les rues où les voitures sont prioritaires, les usagers du roller tentent de s'imposer. Mais avant de s'aventurer, ils s'entraînent.
C'est ainsi que les rollers ont investi ce terrain de basket du quartier de Mermoz. Jordann Ciss, en classe de cinquième, vient perfectionner son jeu de jambes avant de repartir en ville, roller aux pieds. "On peut se déplacer plus vite. Lorsqu'il y a des embouteillages, on peut partir plus vite. Ça passe partout."
Pour l'entraînement, slalom ou parcours d'obstacles, le terrain a été soigneusement balayé par la monitrice, Habibatou Thiam. "Il faut une partie lisse, sinon le sable, c'est mort."
Liberté sous condition
Pour Habibatou, le roller est une seconde nature : "Ça te permet de libérer l'esprit, d'être vraiment "free", comme on dit." Une liberté à certaines conditions. Rokhaya Thiam est aussi monitrice : "Quand je roule, il faut vraiment faire attention aux chauffards qui sont sur la route, regarder, se concentrer. Surtout la concentration. Il y a les protections aux genoux, coudes, poignets et le casque."
Babacar Ndiaye, président de l'association Accro Roller, s'occupe de former les plus jeunes à la glisse urbaine. "Je suis plus connu sous le nom de Babaroller." Pour lui, il faut plus d'espaces roller compatibles dans la ville : "Des pistes cyclables et puis surtout nous partageons cette route. C'est juste pour un moment, donc faisons-le dans la paix et dans la cordialité."
L'État sénégalais a promis une piste cyclable le long du tracé d'une future voie de bus du centre-ville à la banlieue. Livraison prévue en 2022.
0 Commentaires
Participer à la Discussion