Le «Final 8» et les matches secs, à huis clos, peuvent favoriser les «petits» et d’éventuelles surprises.
Rien ne va plus, faites vos jeux ! L’UEFA a mis fin au vrai-faux suspense mercredi : la Ligue des champions s’achèvera du 12 au 23 août. Matches secs, huis clos probables et tout le monde à Lisbonne pour ce qui concerne les grandes lignes de ce plan de reprise. Une formule «inédite et passionnante», comme le souligne le président Al-Khelaïfi du PSG. Et propice aux surprises, comme l’a indiqué Jean-Michel Aulas. Si bien que le président de l’OL se prend à rêver… de sacre. «Mon petit doigt me dit qu'on sera européen. Et peut-être pas au niveau où vous l'imaginez», glissait-il le 10 juillet dernier, en conférence de presse. Rappelons que les Gones ont encore deux options pour disputer une coupe d’Europe : remporter la finale de la Coupe de la Ligue (contre le PSG) ou la C1. Improbable ? Oh que oui... Farfelu ? Peut-être pas. A défaut d’imaginer qu’il devient, d’un coup d’un seul, un favori en puissance à la victoire finale, l’OL peut en effet espérer faire partie des surprises d’août. Voilà pourquoi.
Plus personne n’est prophète en son pays
Pour imaginer avancer en Ligue des champions, l’OL devra déjà se défaite de la Juventus en 8es de finale retour. Ce n’est pas rien… On sait que la rencontre aura lieu le 7 ou le 8 août. On ignore en revanche si elle se déroulera à Turin – c’est l’idée – ou au Portugal. Or, et on le voit bien depuis la reprise de la Bundesliga, les victoires à domicile sont rares à huis clos. On voit aussi que le Bayern Munich continue de gagner, à la maison ou ailleurs. Reste à savoir si les Turinois peuvent être aussi souverains sur leurs terres que les Bavarois… Un cador en vaut-il un autre ?
Un but qui vaut cher
Certes, les Lyonnais n’avaient pas volé leur victoire à l’aller (1-0), fin mars. Mais ils n’étaient tout de même pas malheureux de s’en sortir sans encaisser le moindre but. Toujours est-il que ce but et ce succès font évidemment leurs affaires en vue du match retour, à Turin ou ailleurs. Un but à l’extérieur les mettrait en effet dans une position idéale, obligeant la Juventus de coach Sarri à marquer trois fois. Rappelons au passage que le buteur du match aller, Lucas Tousart, ne sera pas de la partie au retour : il a d’ores et déjà rejoint son nouveau club, le Hertha BSC.
Memphis et Reine-Adélaïde de retour aux affaires
S’ils devront se passer de Tousart, les Gones pourront compter sur les retours de deux éléments majeurs, Memphis Depay et Jeff Reine-Adélaïde. Ils étaient en effet forfaits contre la Vieille Dame, et sont désormais opérationnels. Est-il besoin de le préciser, la Juventus reste supérieure à l’OL sur le papier, même avec ces retours. Mais ce sont des atouts en plus pour Rudi Garcia en vue de ce match retour, et peut-être des suivants.
Un format favorable aux «petits»
Si jamais l’OL parvient à se défaire de la Juventus, les rêves les plus fous sont permis. Bien évidemment, les joueurs de Rudi Garcia ne seront pas favoris à la victoire finale à Lisbonne pour autant. Un statut réservé pour le PSG, le Bayern (victoire 3-0 à l’aller contre Chelsea en 8es), Manchester City (victoire 2-1 face au Real à l’aller) ou encore le Barça (qui doit encore éliminer le Napoli, 1-1 en Italie). Evidemment, la Juventus Turin rejoindrait ce petit groupe, le peloton de tête, en cas de qualification face à Lyon. Toujours est-il que les matches secs donnent plus de chances aux «petits» de réaliser un exploit que sur une double-confrontation avec matches aller-retour, c'est un fait. Des «petits» qui s’appellent tout de même Atlético Madrid, Atalanta Bergame et RB Leipzig, pour ceux qui ont déjà eu l'occasion de valider leur billet pour les quarts, excusez du peu. Et peut-être l'OL. Sur un match, tout peut arriver. En tout cas, c’est une occasion de moins pour les «gros» de faire valoir leur supériorité.
Et si les clubs dont le championnat ont repris étaient désavantagés ?
C’est une évidence absolue : comme le PSG, l’Olympique Lyonnais souffrira d’un manque de compétition dû à l’arrêt définitif de la Ligue 1. Décision vivement critiquée par JMA depuis des semaines... Moussa Dembélé et compagnie n’auront qu’une poignée de matches amicaux et la finale de la Coupe de la Ligue pour se faire les dents avant d’affronter la Juventus. Mais qui dit que les Turinois, comme les joueurs des autres clubs qui ont repris dans leur championnat respectif, ne seront pas totalement bouillis en août ? Quid des blessures ? Personne ne sait vraiment comment les corps réagiront avec une reprise à marche forcée après une si longue période d’inactivité. Ce n’est pas dans le manuel…
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