Me Augustin Senghor, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), ne cache pas son inquiétude pour l’équilibre financier de la structure qu’il dirige, si la crise sanitaire devait perdurer encore
"L’absence de matchs impacte notre budget parce que le Sénégal fait partie du Top 3 du football africain", a dit le président de l’instance dirigeante du football sénégalais dans un entretien sur le site franceinfo.
"Ça compte parce que ça attire des sponsors et nous recevions des droits commerciaux de la CAF (Confédération africaine de football) et de la FIFA (Fédération internationale de football) pour les éliminatoires de la CAN’’, a expliqué Augustin Senghor.
Selon lui, "les Prize Money impactaient positivement notre budget, mais toutes ces ressources sont perdues", ajoutant que si cette situation devait perdurer pendant quelques mois, l’équilibre de la FSF serait en péril.
Il a souligné que "depuis 3 ou quatre ans, la Fédération s’est engagée à financer l’intégralité des charges de fonctionnement et d’organisation de la Ligue professionnelle".
"Dans une logique normale, une ligue professionnelle sert à aider le football amateur et engranger, et pas l’inverse. En tant que fédération, je ne sais pas comment on va tenir", a-t-il dit, précisant que beaucoup de fonds de sponsors risquent d’être compromis.
"Nos partenaires vont appeler à une révision des termes des contrats, l’absence de compétitions internationales impacte également notre budget parce que le Sénégal fait partie du Top 3 du football africain", a-t-il par ailleurs ajouté.
A côté de la Fédération, les clubs locaux sont confrontés aussi à des difficultés énormes, a dit Me Senghor, président de l’US Gorée qui a réussi à faire accepter à ses joueurs "une moitié de salaire d’ici à novembre".
"Mais ça reste très difficile et sans l’aide des autorités, de la Fifa et de la Caf, ça va être très compliqué", a-t-il fait savoir.
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