L'ancien entraîneur du FC Barcelone s'est exprimé sur son passage au Camp Nou la saison dernière. Et il a longuement été interrogé sur le cas Messi.
Lorsque Quique Setién a pris la relève d'Ernesto Valverde sur le banc du Barça en janvier dernier, ils étaient nombreux à avoir le sourire à Barcelone. Effectivement, le tacticien espagnol s'est toujours dit admirateur du jeu de Johan Cruyff, et lors de ses premières apparitions en tant qu'entraîneur blaugrana, il avait promis au public un jeu léché et basé sur la philosophie de la légende néerlandaise. Mais finalement, son équipe a déçu, au niveau des résultats mais surtout au niveau du jeu proposé.
Dans une discussion avec l'ancien sélectionneur Vicente del Bosque, publiée dans El Pais ce dimanche, il est revenu sur ce passage raté. « Je n'ai pas été moi même. Je n'ai pas pu, ou je n'ai pas su, c'est ça la vérité. Le 8-2 ? Tu es terriblement marqué par ça, tu rentres dans l'histoire du Barça. J'assume ma part de responsabilité. Un jour peut-être que j'écrirai un livre sur ça. Mais une fois viré, j'ai appris que la décision était prise avant le 8-2 », a-t-il notamment confié.
Setién confirme que Messi fait la loi à Barcelone
Mais surtout, il s'est exprimé sur la périlleuse gestion du cas Messi. « C'est difficile quand quelqu'un est habitué à gagner. Et quand en son intérieur, il se crée une forme d'anxiété qui lui fait mal quand il ne gagne pas. L'exigence colossale qui existe aujourd'hui dans le foot l'a influencé, lui comme beaucoup d'autres qui ont besoin de gagner en permanence. Il y a des joueurs qui ne sont pas faciles à gérer. Parmi eux, il y a Leo, c'est vrai. Il faut aussi prendre en compte que c'est le meilleur joueur de tous les temps. Qui suis-je pour le remplacer en cours de match ! S'il a été accepté comme il est là-bas pendant tant d'années et il n'a jamais été remplacé... », a expliqué l'ancien du Betis.
« Il y a une autre facette qui n'est pas celle du joueur et qui est plus compliquée à gérer. Il est très réservé, mais il te fait comprendre ce qu'il veut. Il ne parle pas beaucoup. Mais oui, regarder, ça il regarde... », a ajouté l'Espagnol. Del Bosque lui a ensuite rappelé les propos de Tata Martino au numéro 10 Barcelonais - « je sais que si tu appelles le président, tu peux me virer quand tu veux, mais ne me le montre pas tous les jours » - plus ou moins confirmés par Setién : « je n'ai pas besoin qu'on me dise ce qu'a vécu Martino ou un autre. Je l'ai vécu. J'ai eu des expériences suffisantes pour comprendre et évaluer comment sont ce garçon et les autres ». Voilà qui est clair...
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