Le ministre du Commerce et de l'Industrie avait annoncé la suspension de l'importation de la friperie. Une annonce pas bien accueillie par les Sénégalais. En effet, avec plus de 2 500 produits importés représentant plus de 6 000 milliards de francs CFA, le Sénégal fait face à une dépendance économique critique. L'invité du "Jury du dimanche", Ibrahima Thiam, secrétaire d'État au Développement des PME-PMI, souligne l'ambition de l'État de limiter les importations, notamment dans le secteur de la friperie. Il affirme que l'État résiste aux pressions et travaille à des solutions concertées pour réorganiser la politique économique.
« Quand on dit importation par rapport à ces 2 500 produits, forcément, la friperie est dedans. Notre objectif, c'est d'avoir une économie compétitive, debout, capable de satisfaire la consommation locale et d'attaquer le marché sous-régional et international. Ce n'est pas une question d'autorité. On a un ministre de l'Industrie et du Commerce, un ensemble de membres du gouvernement qui suivent les orientations du chef d'État et du Premier ministre et qui essaient de proposer des solutions avec une écoute, avec de la diplomatie, à sensibiliser davantage les différents acteurs, les différents piliers qui existent. Mais avec le temps, je pense que nous allons sensibiliser davantage, essayer aussi de trouver des solutions par rapport aux différentes problématiques qu'on rencontre souvent dans l'exercice de nos missions", dit-il.
Poursuivant, M. Thiam souligne que "ce n'est pas un problème de pression ou bien de recul. Nous sommes un État, nous devons aussi écouter les partenaires. Le Premier ministre dit la même chose pour trouver des solutions par rapport à nos différentes orientations. Nous avons un peuple qui nous a élus à 54 % au premier tour. Donc, nous ne sommes pas là également à faire du recul ou de céder à la pression des différents consulats. Mais on va écouter, on va essayer de trouver des solutions ».
8 Commentaires
Khoule
il y a 2 jours (15:08 PM)Reply_author
il y a 2 jours (15:31 PM)Reply_author
il y a 2 jours (15:38 PM)Ecologie
il y a 2 jours (15:51 PM)La mode est un secteur qui a beaucoup de mal à se mettre au vert. En cause : la consommation et la production de vêtements qui ne cessent d’augmenter.
On parle ici de Fast-fashion : une mode rapidement produite, rapidement consommée et rapidement jetée.
Il faut savoir que chaque année dans le monde, 130 milliards de vêtements neufs sont vendus, soit une augmentation de 40% en quinze ans. Et bien sûr, ces vêtements sont conservés deux fois moins longtemps.
Alors pour quelles raisons, l’industrie textile pollue-t-elle autant ?
C'est le 3e secteur le plus consommateur d’eau après la culture du blé et du riz, et son impact sur la planète est énorme.
On estime, en effet, que l'industrie de la mode est responsable d'environ 20 % des eaux usées de la planète et d'environ 10 % des émissions de gaz à effet de serre.
Son impact est même plus important que les vols internationaux et le trafic maritime réunis.
Selon l’ADEME, l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie :
La production et la vente de vêtements représentent 4 milliards de tonnes de gaz à effet de serre dans le monde.
ADEME
Et puis, le cycle de vie de nos vêtements comprend de nombreuses étapes et procédés qui nuisent non seulement à l’environnement, mais également aux personnes qui les fabriquent et qui les portent.
Des modes de production pas très verts
Et la première étape de la fabrication d'un vêtement, c’est le choix de la matière première et sa production :
24% de la production mondiale des fibres textiles provient du coton. Et on le sait, la culture du coton nécessite beaucoup d’eau et de pesticides, avec des impacts majeurs sur la biodiversité et la santé des agriculteurs, sans parler des problèmes éthiques et sociaux que cela peut poser dans certaines régions du monde.
68 % des fibres textiles sont synthétiques, c’est-à-dire obtenus par synthèse de composés chimiques issus du pétrole, source d’émission de gaz à effet de serre.
8% proviennent de matières végétales et animales : comme le chanvre, le lin, la laine, la soie.
La seconde étape, c’est la fabrication du vêtement qui nécessite de grandes quantités d’eau et d’énergie.
À titre d’exemple, il faut l'équivalent de 70 douches pour fabriquer un T-shirt, et de 285 douches pour un jean, soit en moyenne 9000 litres d’eau pour un pantalon de cowboy.
Il faut aussi prendre en considération l’utilisation de produits et substances toxiques qui polluent les eaux, les sols et qui engendrent la dégradation des écosystèmes et donc de la biodiversité.
Et la problématique est planétaire : reprenons l’exemple de la fabrication du jean.
Le coton utilisé provient d’Inde, il est ensuite filé, tissé et teint en Chine ou en Turquie puis confectionné au Bangladesh pour être vendu en France et partout dans le monde.
Il parcourt donc des milliers de kilomètres, ce qui engendre bien sûr des émissions de CO2.
Mais un autre paramètre reste à considérer : la surproduction engendre une surconsommation, et la surconsommation nous conduit vers le gaspillage textile et donc vers le problème de la gestion des déchets textiles.
Le gaspillage vestimentaire : un véritable fléau
En 15 ans, en Europe, une personne a acheté 40 % de vêtements en plus et les a conservés moitié moins longtemps.
Les industriels l’ont bien compris : avec la fast-fashion, nous sommes passés de 2 collections par an en 2000, à 24 collections dans certains magasins, voire à des nouveaux modèles chaque jour sur des plates-formes d'e-commerce.
Mais ces vêtements ne sont pas toujours de très bonne qualité.
Résultat : on les oublie ou on les jette !
Et c'est alors un véritable fléau pour l'environnement.
À titre d'exemple, dans le monde, l’équivalent d’un camion à ordure plein de vêtements est brûlé ou jeté dans une décharge chaque seconde.
Vers une modification des modes de fabrication et de consommation
Une prise de conscience de la gravité de la situation s'opère progressivement et certains gouvernements promulguent des lois pour tenter de réduire l'impact de la production textile sur l'environnement.
De plus en plus de fabricants choisissent des matières premières moins polluantes et des modes de fabrications moins nocifs pour la planète.
Le consommateur peut alors agir à son niveau en privilégiant les vêtements de seconde main, en choisissant les "bonnes" matières, en privilégiant le made in France et en faisant des dons.
Et pour nous aider dans ces choix parfois compliqués, sachez qu'il existe des applications pour téléphones portables, qui permettent d'évaluer la provenance, le mode de fabrication et l'impact sur la planète.
Enfin, n'oublions pas la fameuse phrase de Coco Chanel :" La mode est un éternellement recommencement", alors à quoi bon surconsommer ?
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il y a 2 jours (16:12 PM)Attention à Ce Que Jette L'occ
il y a 2 jours (18:14 PM)Pastef Mbour 3 Thies
il y a 2 jours (15:24 PM)En tout cas il faut bien analyser le portefeuille d'investissement de la Chine avant tout acte de souveraineté mal placé. Sinon le scénario saoudien avec le
ministre de l'eau va se reproduire dans votre département.
Cordialement.
Jub jubal jubenty job
Excusez des fautes
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il y a 2 jours (19:09 PM)Participer à la Discussion