Le président du Conseil national de la Maison des éleveurs du Sénégal, Ismaila Sow, condamne et déplore les affrontements survenus à Ndiogoye, dans la commune de Sindia. Des éleveurs et des agriculteurs s'affrontaient le 23 décembre. Un agriculteur a été blessé à la tête. L'affaire est pendante devant la justice.
"Les conflits entre éleveurs et agriculteurs engendrent des blessés graves et même des morts d'hommes. Le dernier en date est celui intervenu le 23 décembre 2024 à Ndiogoye, dans la commune de Sindia, à Mbour. Les deux parties ont regretté ce malheureux incident survenu entre les communautés qui entretenaient de belles relations jusqu'ici", a déploré M. Sow. Il souhaite voir ce problème réglé à l'amiable.
"Dans cette localité, nous n'avons que des frères et des cousins que nous estimons. Nous tenons à remercier le ministre de l'Intérieur, le gouverneur de Thiès et le préfet de Mbour pour leur prompte réaction, mais aussi les forces de défense et de sécurité qui ont exercé toute leur autorité pour éviter que l'irréparable ne se produise", dit-il.
De par son expérience, il soutient avoir longtemps alerté afin que des mesures anticipées soient prises pour éviter d'éventuels conflits entre ces deux acteurs de secteurs vitaux de l'économie.
"Un pareil conflit avait occasionné en 1989, une brouille entre deux États avec beaucoup de dégâts collatéraux au finish. Nous remercions le président de la République d'avoir ordonné la révision de la loi d'orientation agro-sylvo-pastorale qui n'avait pas pris en compte comme il le fallait le secteur de l'élevage. La politique de développement initié par les nouvelles autorités pour booster les secteurs clés de notre économie ne saurait prospérer que dans un environnement pacifié ou les acteurs évolueraient en synergie dans la fraternité pour l'atteinte des objectifs fixés", explique Ismaila Sow.
Il insiste sur le fait qu'aujourd'hui les textes qui régissent leur secteur sont obsolètes. "Ils ne répondent pas aux réalités du moment : je peux citer les décrets 80628 du 10 mars 1980 portant organisation des parcours de bétail et fixant les conditions d'utilisation des pâturages et le décret 86275 du 10 mars 1986 portant réglementation de la mise en fourrière des animaux errants. Pour éviter la répétition récurrente de ces conflits, il urge de prendre toutes les dispositions nécessaires dans les nouveaux textes en toilettage et dont la parution se fait désirer compte tenu des urgences et éviter toute erreur et manquement lors de la rédaction", assure M. Sow.
Selon lui, pour une approche beaucoup plus efficiente allant dans le sens de régler définitivement ce différend entre éleveurs et agriculteurs, il recommande des assises réunissant l'ensemble des acteurs, organisations et partenaires pour élaborer des ébauches de solutions concertées.
"Par ailleurs, le foncier constitue également un épineux problème. Pour ce cas, je propose à Son Excellence le président de la République à mettre en place une commission nationale restreinte composée d'experts en la matière et lui donner tout le temps nécessaire pour la production d'un bon document et s'il le faut se référer sur des expériences de pays similaires au nôtre. Il est avéré que toutes les politiques initiées en référence aux pays qui nous dépassent de loin dans plusieurs secteurs n'ont pas produit les résultats escomptés", indique-t-il.
Il invite le gouvernement à soutenir davantage l'élevage pastoral qui polarise beaucoup d'acteurs.
7 Commentaires
TOGN BAKHOUL
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il y a 1 semaine (09:42 AM)Reply_author
il y a 1 semaine (09:42 AM)Kounoune enclavé, isolé, sans routes ni assainissement, souffre le martyr
Pas de marché, pas d hôpital, ni police
Routes ! routes ! routes !
Pourtant une bretelle reliant de 1, 5 km SEDIMA à la marine française et un périmètre de 4 km ceinturant la marine française atténuerait nos difficultés
Kounoune s’organise et sera debout pour faire face
C est toujours les animaux qui envahissent le champ
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