Dans l’attente d’un deuxième financement qui tarde à venir, l’enthousiasme affiché par des maitres tailleurs au démarrage du projet de confection de tenues scolaires s’est effiloché au fil du temps. Ce à cause des stocks de tissus que certains artisans gardent par-devers eux et dont les coûts dépassent les 6 millions de francs CFA.
L’État du Sénégal a mis en place un programme de confection de tenues scolaires pour un montant de 30 milliards de francs CFA sur trois ans, soit 10 milliards par an. Dans la région de Matam, l’exécution de la première tranche du projet piloté par le ministère de l'Éducation nationale, en partenariat avec celui de l'Artisanat et de la Transformation du secteur informel, et la Délégation générale à l'entrepreneuriat rapide (Der), a permis aux tailleurs de confectionner 96 000 blouses.
Toutefois, comme le relate le président de l’Association régionale des artisans tailleurs, «à la place de l’enthousiasme affiché autour des bénéfices, c’est l'amertume qui a pris place». Monsieur Sylla informe qu’après l’exécution du travail qui a été fait de manière pénible à cause du délai de 21 jours, les tailleurs se sont retrouvés avec un important lot de tissus stockés dans les ateliers. Un manque à gagner énorme, car certains artisans qui ont plus ou moins de 100 rouleaux dans leurs ateliers gardent par-devers eux des stocks dont les coûts dépassent les 6 millions de francs CFA.
À cet égard, les tailleurs de la région de Matam ont réclamé, durant un point de presse, le financement de la deuxième tranche du programme de confection de tenues scolaires, après l’exécution des commandes de la première tranche de 96 000 blouses, pour voir le bout du tunnel.
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