Les scandales à répétition sur le foncier notamment le bradage du littoral dakarois, a mis à nu les incohérences et approximation sur la gestion du foncier national par les services des domaines. D’après le Pr Abdoulaye Dièye ancien membre de la commission nationale de réforme foncière (Cnrf), au niveau de la direction des Domaines, c’est totalement le pilotage à vue. Au point qu’aujourd’hui, il n’y a pas de ‘’mise à jour’’ du pourcentage de terres immatriculées au Sénégal.
« Nous (à la Cnrf) avons posé la question au service des domaines, je vous assure que nous n’avons pas eu de réponse exacte », révèle l’enseignant-chercheur en droit sur le plateau de l’émission Objection de ce dimanche. L’auteur d’une thèse sur le système foncier Sénégalais de souligner que : « c’était clair en 1964 parce que la loi disait que 95% des terres étaient dans le domaine national. Mais puisque la loi prévoit pour l’Etat d’immatriculer, quand on immatricule des terres du domaine national, ça vient dans le domaine privé de l’Etat. Il fallait peut-être une mise à jour. Il n’y a pas cette mise à jour ».
Résultat : « aujourd’hui on raisonne seulement en termes d’à-peu-près, c’est-à-dire que le domaine national, c’est environ 60 à 70% des terres. En tout cas, nous, il y a trois ans, dans la commission, c’est ce genre de réponse qu’on a eu. Aujourd’hui on peut penser avec beaucoup de pincettes, après tout ce qu’il y a eu comme immatriculations, cela doit se situer entre 60, 65%. Mais encore une fois, cela ne repose sur rien de scientifique ».
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