Les membres du mouvement Frapp ont tenu une conférence de presse ce matin sous la présence de la famille et des amis de Assane Diouf. Une occasion saisie pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un acharnement sur la personne de Assane Diouf, en détention depuis six (06) mois. Les membres du Frapp exige son jugement au plus vite.
Guy Marius Sagna, d'emblée, a commencé par fustiger le fait que le dossier de Assane Diouf soit en instruction. Selon lui, il a été arrêté pour avoir insulté le Président de la République. Il s’agit donc d’un flagrant délit. Donc « le dossier de Assane ne devrait pas aller en instruction », en déduit l’activiste. « Assane devrait être jugé dès la semaine de son arrestation », poursuit-il tout en précisant qu’il ne devrait pas y avoir d’enquête dans ce dossier. Une situation qui illustre selon lui la manipulation du pouvoir judiciaire par le celui de l’exécutif. « Nous avons une justice corrompue » peste-t-il.
Une justice à double vitesse
Par ailleurs, les membres du Frapp pensent que la détention de Assane Diouf montre encore une fois l’existence d’une « justice sélective ». Selon Thiat, « la plus grande réalisation du Président Macky face au manque d’emploi c’est d’avoir créé un nouveau métier dénommé les insulteurs agrées par l’Etat». Au moment où des gens du pouvoir font, selon eux, pire que Assane Diouf, se pavanent tranquillement dans la rue, d’honnêtes citoyens sont emprisonnés pour des raisons moindres. Ils réclament ainsi que Assane soit jugé le plus rapidement possible. « Il ne faudrait pas que le Président Macky Sall fasse de la devise du Sénégal une devise mensongère », déconseille Guy Marius Sagna. « Il n’existe qu’un seul peuple avec un seul but et une foi » poursuit-il. A cet effet, tous les citoyens devraient être traité à part égal, rappelle l'activiste.
Une restriction des libertés
En plus de dénoncer la détention jugée arbitraire de Assane Diouf, les membres de Frapp regrettent un recul démocratique surtout sur le plan des libertés au Sénégal. Selon eux, le cas de Assane est un cas parmi d’autres. « Des citoyens ont été arrêtés alors qu’ils voulaient simplement déposer une lettre », explique Guy Marius. En poursuivant, il estime que l’Etat se cache derrière le Covid pour restreindre les libertés alors qu’eux mêmes ne respectent pas les mesures prises. « Ces libertés sont le résultat de combats auxquels même Macky Sall a participé » renchérit Thiat. Et aujourd’hui, selon les activistes, « nous sommes tous en danger, tout le monde peut se retrouver du jour au lendemain emprisonné ». « Le président Macky après avoir échoué dans son PSE est en train de dérouler un plan Sénégal emprisonnement », affirme Guy Marius Sagna.
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