En prélude au Forum mondial de l’eau qui se profile à l’horizon, le Réseau africain des organismes de bassin (RAOB) a tenu une conférence pour accorder leurs violons en vue de permettre au réseau une bonne participation au forum de Dakar.
Pour Abdoulaye Sène, Secrétaire exécutif du 9e Forum mondial de l’eau, "sans eau, il n’y a pas de paix, ni de développement. Et nous comptons sur tous pour que ce forum soit une grande réussite".
Ainsi, à travers ce forum de Dakar, la présidente du RAOB, Judith Enaw, estime qu'ils peuvent démontrer leur plus-value. "Cette réunion est d’une importance stratégique, parce que ça va nous permettre d’accorder nos violons pour voir quels rôles doit jouer le RAOB lors de ce forum et même après. Quels seront les engagements que le réseau pourra prendre pour poursuivre les grandes orientations qui seront déclinées pendant ce grand rendez-vous mondial qui discutera des questions de l’eau", soutient-elle.
Pour une gouvernance efficace de l’eau en Afrique, le RAOB veut participer à la recherche de solutions, face à la rareté d’une denrée vitale pour le développement de l’Afrique.
"L’eau est au centre de nos préoccupations en Afrique, tant les enjeux sont multiformes et multisectoriels. Notre rôle dans ce combat est central, car les bassins ont un impact direct sur la vie des populations autour d’eux, en termes d’énergie, d’agriculture et d’eau potable. De plus, nous sommes les premiers impactés par les changements climatiques qui appellent à une coordination des stratégies d’adaptation et de mitigation", a soutenu Ameth Diané Séméga, Haut-Commissaire de l’OMVS.
L'eau, selon lui, doit leur permettre de faire bloc, face "aux menaces et défis climatiques qui s’imposent tel un tsunami" aux États, notamment la croissance démographique exponentielle du continent, le stress hydrique et les conflits sous-jacents. Et les organismes de bassin transfrontaliers devront être impliqués en première ligne dans la lutte pour la préservation de l'écosystème.
D'ailleurs, "L’horizon 2050" de l’eau avec une vision multisectorielle globale et inclusive, ne devra pas "s’arrêter seulement sur l’approvisionnement en eau potable et en assainissement, mais devra aussi prendre en charge les besoins de notre arme fétiche : notre jeunesse", estime M. Séméga.
Dakar 2022 sera une étape importante pour tous les acteurs de l’eau dans la construction d’une conscience collective par rapport à cette question qui préoccupe tout le monde.
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