La situation de la SENELEC, avec en toile de fond la hausse annoncée sur le prix de l’électricité, a été souvent évoquée par les députés lors de la séance plénière consacrée au vote du projet de budget 2020 du ministère du Pétrole et des Energies.
"Il n’y aurait jamais du avoir de hausse", a pour sa part soutenu le député Ousmane Sonko (PASTEF-les patriotes, opposition). Selon lui, "la situation de la SENELEC nécessite un audit profond, mais aussi une révision de son système de monopole totalement dépassé".
Il a aussi déploré le manque "d’autonomie" du régulateur de la SENELEC dont "le statut de dépendance financière ne permet de rien réguler par rapport aux doléances des clients".
Le député Seydou Diouf (majorité), a toutefois justifié cette hausse par des "facteurs exogènes" notamment une "fluctuation" sur le prix du baril du pétrole à l’international.
Le parlementaire, par ailleurs président de la commission des lois, a tout de même rappelé que la frange de la population (plus de 600.000 ménages) épargnée par cette hausse a connu récemment une baisse sur le prix de l’électricité à hauteur de 10%.
Au sujet de la cherté du coût de l’électricité le ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé a souligné que les prix élevés s’expliquent par "l’importation de tous les facteurs de production d’électricité mais aussi par la compensation opérée qui permet de financer, en partie, les programmes d’électrification du monde rural".
0 Commentaires