Mouillé dans une affaire de multiplication de faux billets de banque, L. N. Atangana comparaissait, hier, devant le tribunal correctionnel de Dakar.
Conscient de la gravité des faits, le prévenu a soulevé lui-même une exception de nullité après avoir dit au juge qu'il reconnait les charges qui pèsent sur lui.
À l'en croire, rapporte Rewmi Quotidien dans sa parution de ce vendredi, les enquêteurs ne l'ont pas informé de son droit à l'assistance d'un avocat.
Saisissant la balle au rebond, Me Ndèye Fatou Ndiaye a demandé l'annulation de la procédure pour violation du règlement numéro 5 de l'Uemoa.
D'après elle, les enquêteurs n'informent pas les justiciables. Avec l'informatisation, ils transposent directement dans les procès-verbaux qu'ils ont notifié au suspect son droit à l'assistance d'un avocat.
Allant plus loin, elle ajoute que son client a été torturé, alors que la torture est une cause de nullité absolue.
Estimant que l'exception est fantaisiste, la déléguée du procureur a sollicité son rejet. Elle a estimé que la robe noire a porté de graves accusations à l'endroit des enquêteurs.
"Elle n'était pas là-bas pour savoir si la notification a été faite ou pas", a-t-elle lâché. En outre, martèle-t-elle, l'avocate n'a produit aucun document médical attestant les tortures.
Le président de la juridiction va trancher sur l'exception le 24 mars prochain.
En attendant, L. N. Atangana retourne derrière les barreaux où il séjourne depuis près de deux ans.
Les faits qui ont valu au faussaire son incarcération remontent au 18 avril 2019.
Ce jour-là, il s'était présenté dans le magasin de Souleymane Diallo, situé à la Rue Sandiniéry X Raffanel, pour une opération de change de billets de 50 dollars en 100 dollars.
Après avoir reçu huit coupures, Souleymane Diallo montre l'une d'elle à un collègue qui l'avait conforté dans ses soupçons.
C'est alors qu'il a interpellé L. N. Atangana ainsi que D. D. Herman, lequel était intervenu pour soutenir le mis en cause dans ses allégations tendant à faire croire que les billets étaient authentiques.
Mis à la disposition des enquêteurs de la Sûreté Urbaine (SU), le duo s'enfonce davantage.
Après exploitation du portable de L. N. Atangana, les flics découvrent des vidéos le montrant en pleine séance de production de billets de banque en devises étrangères à l'aide d'une machine de laquelle il ressortait des billets de 50, 100, 200 et 500 euros.
Auditionné, il informe que les vidéos ont été prises pendant qu'il se trouvait en Turquie où il se rendait Ie plus souvent dans le cadre de ses activités commerciales.
Dans les faits l'opposant à Souleymane Diallo, il avoue lui avoir présenté des billets de 50 dollars qu'il avait d'abord échangés par des billets en CFA à Ouakam et Ngor soit un montant de 134 000 francs.
Pour éviter un encombrement, poursuit-il, il voulait les transformer en billets de 100 dollars. Il soutient, par ailleurs, qu'il ignorait la destination des papiers blancs trouvés chez lui.
Pour le faux et usage de faux, il reconnaît avoir confectionné en Guinée un passeport du nom d'Aboubacar Barry avec lequel nom il a ouvert un compte à la CBAO.
Il précise n'avoir pas de collaborateurs et que D. D. Herman est un compatriote camerounais qu'il avait accueilli chez lui à Ouakam.
D. D. Herman a fait savoir qu'il était venu au Sénégal pour se lancer dans le commerce et qu'il ignorait les activités de son supposé compère.
Il niait toute fabrication de faux billets de banque, indiquant que les photos trouvées dans son téléphone avaient été prises auprès d'un ami camerounais qui était de passage au Sénégal. D'ailleurs, il a bénéficié d'un non-lieu à l'instruction.
Conscient de la gravité des faits, le prévenu a soulevé lui-même une exception de nullité après avoir dit au juge qu'il reconnait les charges qui pèsent sur lui.
À l'en croire, rapporte Rewmi Quotidien dans sa parution de ce vendredi, les enquêteurs ne l'ont pas informé de son droit à l'assistance d'un avocat.
Saisissant la balle au rebond, Me Ndèye Fatou Ndiaye a demandé l'annulation de la procédure pour violation du règlement numéro 5 de l'Uemoa.
D'après elle, les enquêteurs n'informent pas les justiciables. Avec l'informatisation, ils transposent directement dans les procès-verbaux qu'ils ont notifié au suspect son droit à l'assistance d'un avocat.
Allant plus loin, elle ajoute que son client a été torturé, alors que la torture est une cause de nullité absolue.
Estimant que l'exception est fantaisiste, la déléguée du procureur a sollicité son rejet. Elle a estimé que la robe noire a porté de graves accusations à l'endroit des enquêteurs.
"Elle n'était pas là-bas pour savoir si la notification a été faite ou pas", a-t-elle lâché. En outre, martèle-t-elle, l'avocate n'a produit aucun document médical attestant les tortures.
Le président de la juridiction va trancher sur l'exception le 24 mars prochain.
En attendant, L. N. Atangana retourne derrière les barreaux où il séjourne depuis près de deux ans.
Les faits qui ont valu au faussaire son incarcération remontent au 18 avril 2019.
Ce jour-là, il s'était présenté dans le magasin de Souleymane Diallo, situé à la Rue Sandiniéry X Raffanel, pour une opération de change de billets de 50 dollars en 100 dollars.
Après avoir reçu huit coupures, Souleymane Diallo montre l'une d'elle à un collègue qui l'avait conforté dans ses soupçons.
C'est alors qu'il a interpellé L. N. Atangana ainsi que D. D. Herman, lequel était intervenu pour soutenir le mis en cause dans ses allégations tendant à faire croire que les billets étaient authentiques.
Mis à la disposition des enquêteurs de la Sûreté Urbaine (SU), le duo s'enfonce davantage.
Après exploitation du portable de L. N. Atangana, les flics découvrent des vidéos le montrant en pleine séance de production de billets de banque en devises étrangères à l'aide d'une machine de laquelle il ressortait des billets de 50, 100, 200 et 500 euros.
Auditionné, il informe que les vidéos ont été prises pendant qu'il se trouvait en Turquie où il se rendait Ie plus souvent dans le cadre de ses activités commerciales.
Dans les faits l'opposant à Souleymane Diallo, il avoue lui avoir présenté des billets de 50 dollars qu'il avait d'abord échangés par des billets en CFA à Ouakam et Ngor soit un montant de 134 000 francs.
Pour éviter un encombrement, poursuit-il, il voulait les transformer en billets de 100 dollars. Il soutient, par ailleurs, qu'il ignorait la destination des papiers blancs trouvés chez lui.
Pour le faux et usage de faux, il reconnaît avoir confectionné en Guinée un passeport du nom d'Aboubacar Barry avec lequel nom il a ouvert un compte à la CBAO.
Il précise n'avoir pas de collaborateurs et que D. D. Herman est un compatriote camerounais qu'il avait accueilli chez lui à Ouakam.
D. D. Herman a fait savoir qu'il était venu au Sénégal pour se lancer dans le commerce et qu'il ignorait les activités de son supposé compère.
Il niait toute fabrication de faux billets de banque, indiquant que les photos trouvées dans son téléphone avaient été prises auprès d'un ami camerounais qui était de passage au Sénégal. D'ailleurs, il a bénéficié d'un non-lieu à l'instruction.
8 Commentaires
Awa
En Mars, 2022 (07:46 AM)Reply_author
En Mars, 2022 (07:59 AM)Oi
En Mars, 2022 (07:48 AM)Reply_author
En Mars, 2022 (07:53 AM)Reply_author
En Mars, 2022 (08:00 AM)Riencompris
En Mars, 2022 (09:41 AM)Participer à la Discussion