Le premier jour du couvre-feu a soulevé un tollé à la suite des violences exercées sur des citoyens par des policiers. Ainsi, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (Raddho), La Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), Article19 Afrique de l'ouest/Sénégal et Amnesty international Sénégal "condamnent vigoureusement la violence exercée par les forces de défense et de sécurité contre des citoyens le 24 mars au premier jour de l'application de l'État d'urgence proclamé par le Président Macky Sall le 23 mars 2020 pour lutter contre la pandémie du Covid19". Ils demandent aux autorités de veiller au respect des droits humains en toutes circonstances.
Toutefois, ils exhortent les Sénégalais à respecter les mesures prises par les autorités étatiques pour lutter contre la pandémie. "Nos organisations rappellent que leur mise en œuvre n'autorise nullement le recours à la violence et aux mauvais traitements, ainsi qu'à un usage excessif de la force par les forces de défense et de sécurité", soutiennent-ils.
"Les dispositions législatives prévoient des sanctions spécifiques contre tout manquement"
Avant d'insister : "Les dispositions législatives prévoient des sanctions spécifiques contre tout manquement et celles-ci doivent être respectées par tous, y compris les forces de défense et de sécurité. Les contrevenants aux mesures édictées par la loi doivent être interpellés et remis à la justice".
"Nos organisations appellent les autorités étatiques compétentes à donner des instructions fermes aux forces de défense et de sécurité pour que cessent les atteintes aux droits humains observées pendant la première nuit de couvre-feu", font-ils savoir.
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