Le chef de la division de la planification familiale à la Direction de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant (DSRSE), le docteur Chimère Diaw, a estimé jeudi que pour réussir sa politique de planification et de développement, le Sénégal doit investir davantage dans la planification familiale.
‘’La planification familiale est la stratégie la plus efficiente pour réduire la mortalité maternelle, infantile infanto-juvénile et permettre d’avoir une croissance maîtrisée’’, a dit le médecin qui participe à la réunion annuelle, à Seatlle, du programme Urban Reproductive Health Initiative (URHI) financé par la Fondation Bill et Melinda Gates.
‘’C'est un besoin fondamental que tous les acteurs doivent le comprendre, d’autant plus que même le chef de l’Etat a fait de la planification familiale une priorité en engageant tout son gouvernement à travailler dans le souci d’appuyer les efforts dans ce domaine’’, a-t-il ajouté.
La réunion annuelle de URHI porte sur le thème : ‘’Développement durable et transfert de stratégies’’. Quatre pays (Nigeria, Kenya, Inde et Sénégal) bénéficient de ce programme depuis 2010.
D’après le docteur Chimère Diaw, ''les prestataires doivent mieux comprendre que la planification familiale est une priorité nationale avec des intérêts à tout point de vue, aussi bien dans le domaine sanitaire que dans l’agriculture, l’éducation et/ou des finances''.
A ce propos, il a indiqué que même dans le Programme Sénégal émergent (PSE), il est relevé un point particulier réservé à la planification familiale.
Parlant spécifiquement de la réunion annuelle d’URHI, il a souligné qu’elle permet d’estimer les réalisations. Pour lui, de bonnes appréciations sont ressorties des travaux ayant abouti à voir ce que les autres font et de fait, pouvoir mesurer l’impact du travail fait au Sénégal.
Le docteur Diaw a souligné que le Sénégal est seul pays francophone du programme URHI, à travers le projet Initiative sénégalaise de santé urbaine (ISSU), sous le leadership d’Intrahealth International.
‘’Le projet ISSU a vraiment eu à impacter sur les résultats obtenus par le Sénégal. Et, tout ce qu’on a vu ici montre aisément que ses interventions sont pertinentes, parce que basées sur des évidences qui ont été développées en collaboration avec le gouvernement du Sénégal’’, a soutenu le médecin.
‘’C’est ce qui fait d’ailleurs le charme du projet ISSU qui met toujours à contribution le gouvernement par rapport à ce qu’il fait. Ses responsables sont à l’écoute et œuvrent avec les priorités du gouvernement. Cest pourquoi, ses résultats ont été très bien appréciés’’, s'est réjoui le docteur Diaw.
Selon lui, le Sénégal s’est résolument engagé à atteindre l’objectif de 27 % de taux de prévalence contraceptive (TPC) et tout a été mis en branle pour obtenir ces résultats avec l’aide des partenaires techniques et financiers.
‘’On peut vraiment s’attendre à des lendemains meilleurs par rapport au relèvement du TPC au Sénégal. Il y a des raisons d’espérer d’autant plus qu’on a en vu le programme FP2020 qui va appuyer 69 pays dont le Sénégal’’, a confié Chimère Diaw.
Selon lui, ''il est important que le Sénégal fasse preuve de leadership par rapport à sa vision, mais également par rapport à son engagement et fasse en sorte que son financement dans ce domaine soit augmenté dans le budget national''.
LTF/AD
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Argutie
En Août, 2014 (09:30 AM)Participer à la Discussion