Une équipe ivoiro-égyptienne a procédé en début de semaine avec succès à une greffe du foie à Abidjan.
« La malade âgée de 60 ans se porte bien. Le donneur aussi va très bien. Nous pouvons dire à ce stade que tout s’est bien passé », commentait mardi 28 décembre le professeur Kéli Elie qui a conduit l’opération de 12 heures.
Le chef du service chirurgie du CHU de Treichville a accompli cette prouesse inédite dans la région grâce à une équipe de 17 médecins ivoiriens et égyptiens et au plateau technique de l’Institut de cardiologie de Treichville.
L’équipe égyptienne du professeur Amr Abdelaal est rompue à l’exercice et, à en croire le journal Fraternité Matin, réalise en moyenne trois transplantations par semaine au Caire. Raison pour laquelle six médecins de l’équipe ivoirienne sont allés faire une mise à niveau d’un mois en Égypte.
Cette réussite médicale, inédite en Afrique subsaharienne, selon le gouvernement ivoirien, traduit l’ambition pour la Côte d’Ivoire « de devenir une véritable destination de tourisme médical ».
Pour autant cet exploit médical peut apparaître comme l’arbre qui cache la forêt dans un pays où le système hospitalier, qui fait l’objet d’une réforme profonde, souffre de nombreux maux. Il n’est pas épargné par la corruption et ses infrastructures et équipements sont souvent vétustes.
Les élites de ce pays, où l’espérance de vie ne dépasse pas 57 ans, choisissent quasi-systématiquement de se faire soigner à l’étranger.
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