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Pr. Ousmane NDIAYE, chef du service de pédiatrie : « L’hôpital Abass Ndao a besoin de ressources humaines et d’équipements »

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Pr. Ousmane NDIAYE, chef du service de pédiatrie : « L’hôpital Abass Ndao a besoin de ressources humaines et d’équipements »

Le chef du service de pédiatrie du centre hospitalier Abass Ndao souhaite que cette structure bénéficie de plus de moyens pour renforcer les ressources humaines, les équipements et les médicaments. Dans cet entretien, le Pr. Ousmane Ndiaye fait aussi le point sur les nouveau-nés et grands prématurés qui continuent de mourir à cause de leurs faibles poids à la naissance, mais aussi des épidémies d’infections nosocomiales.

Quelle est la situation de la pédiatrie et de l’hôpital Abass Ndao ?
«Le service de pédiatrie de l’hôpital Abass Ndao a été créé, il y a quelques années, dans le souci d’élargir l’offre de soins au Sénégal. Depuis lors, des efforts ont été faits de la part des autorités de la structure sanitaire. Malheureusement, il reste beaucoup à faire. Il nous faut plus de soutien de la tutelle, parce que si nous nous battons chaque jour, c’est pour soulager et apporter des solutions aux malades. L’hôpital Abass Ndao a besoin d’être soutenu en termes de ressources humaines, en équipements. Les autorités doivent nous aider à surmonter toutes les difficultés, surtout d’ordre matériel que nous sommes en train de vivre. Sincèrement, nous ne sentons pas trop ce soutien. Je le dis dans la franchise, parce que mon seul objectif, c’est de tout faire pour que les patients se sentent bien et qu’ils soient bien pris en charge en bénéficiant de soins de qualité. Et mieux, que leurs parents, leurs familles se sentent aussi en sécurité. Depuis plusieurs années, l’hôpital est obligé de se débattre avec ses propres moyens qui sont très maigres et qui ne permettent pas de relever tous les défis, notamment l’atteinte des objectifs qui nous étaient assignés en matière de santé dans notre pays».   

Pourquoi un hôpital qui est sous tutelle du ministère de la Santé et de la Ville de Dakar rencontre autant de problèmes ?  
«Je pense que ce sont des décisions qui ont été prises pour simplifier une situation initialement complexe. Quelles que soient les personnes qui chapeautent une structure, si les rôles sont bien clarifiés, les choses devraient marcher correctement. Cependant, il faut préciser que, dans toutes les situations difficiles de l’hôpital, le ministère de la Santé a toujours été présent».

Quelles sont les difficultés que l’hôpital Abass Ndao rencontre actuellement ?  
«Il y a des difficultés d’ordre matériel et celles liées aux ressources humaines en quantité et qualité. Je prends l’exemple du service de néonatologie qui, pendant longtemps, a été une référence au Sénégal en ce qui concerne la prise en charge des nouveau-nés. Aujourd’hui, il est presque en déliquescence totale, parce que manquant de beaucoup de choses. Les couveuses sont en panne et personne ne s’en offusque. Cette structure ne reçoit même pas de visite. Dans ce service, il y a du matériel qui existe depuis le temps de l’ancien maire de Dakar, Mamadou Diop. On doit le remercier, parce qu’il est le seul maire qui a joué un rôle positif pour cet hôpital. Le matériel dont nous disposons remonte de son magistère et de la Coopération avec le Luxembourg. Dans le service de pédiatrie, il n’y a que deux couveuses qui fonctionnent. Comment voulez-vous prendre en charge de grands prématurés, alors que toutes les couveuses sont en panne. Pis, on nous demande de prendre en charge tous les malades en détresse au Sénégal. Bien sûr que nous sommes un service public obligé de répondre à la demande, mais nous avons nos limites. Je crois qu’il faut que les autorités le comprennent et qu’elles fassent des efforts en nous aidant, car nous sommes là pour les populations. Ce ne sont pas nos intérêts personnels qui sont mis devant. Notre seul souci est que l’on règle les problèmes de la santé».

En vous écoutant, on a l’impression que le plateau technique de l’hôpital est inexistant…     
«Je ne peux pas dire que le plateau technique est inexistant, parce que la direction de l’hôpital se bat pour que la structure ait un minimum. En réalité, nous sommes un établissement public de santé qui peut générer des ressources financières. Et, avec ces maigres ressources, nous essayons de faire quelque chose avec la direction. Mais, il y a beaucoup à faire pour répondre au statut d’établissement public de santé de niveau 3. Le plateau technique qui doit nous permettre de répondre à ce statut n’existe pas dans cet hôpital. Nous nous battons pour avoir un plateau technique relevé pour le bonheur des populations. Nous avons une équipe dynamique et nous allons continuer à nous battre et à user de diplomatie pour amener les autorités à comprendre que les hôpitaux dans lesquels nous travaillons doivent répondre aux besoins des populations». 
Combien d’enfants sont admis à la pédiatrie ? 
«Nous avons deux services, celui de néonatologie et de pédiatrie générale. Au niveau du service de néonatologie qui concerne les enfants de 0 à 28 jours, nous avons en moyenne, chaque année, 2 000 admissions. A la pédiatrie générale, c’est également la même chose avec un service de consultations externes qui fonctionne 24h/24h, puisque nous avons une garde. Nous avons aussi un service de santé maternelle et infantile qui fait de la vaccination, en vue de participer à améliorer la couverture vaccinale au niveau de notre pays.  
De ce fait, nous avons une charge de travail très élevée et la demande est forte, parce que nous sommes dans un environnement de quartier populaire où ce sont des indigents qui viennent souvent se faire consulter dans cette structure. Donc, nous avons besoin de plus de moyens, d’une volonté et d’un engagement politique pour changer les choses. Sinon il sera très difficile d’atteindre les objectifs fixés par notre pays pour la santé». 
Est-ce que vous enregistrez souvent des pertes en vies humaines au niveau des nouveau-nés ?    
«Tout à fait. Les nouveau-nés constituent la plus grande majorité de nos décès. C’est le cas également dans l’ensemble des structures de santé au Sénégal et dans les autres pays. Nous perdons surtout les grands prématurés qui ont de très faibles poids à la naissance, c'est-à-dire moins de 1,5 kg ou moins de 1 kg, mais également des nouveau-nés atteints d’infections nosocomiales. Ces situations sont également courantes dans les services de pédiatrie. C’est pourquoi, aujourd’hui, nous avons beaucoup renforcé les mesures d’asepsie».

Propos recueillis par Eugène KAL



10 Commentaires

  1. Auteur

    Nacy

    En Juin, 2013 (13:53 PM)
    j espere que ces paroles atteindront ceux et celles a qui elles sont destinées. voila des choses qui font tres mal , il faut aider des structures de ce genre au senegal et y mettre de l argent. 2 couveuses qui marchent, c est grave. il faut illico des solution a ce probleme. brovo , professeur , de souligner ces faits.

    on s es multiplié par mille pour recevoir notre ami et frere Barack, on devrait le faire dans tous les domaines pour venir en aide aux populations, c est cela notre devoir.

    merci
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  2. Auteur

    Nsh

    En Juin, 2013 (19:11 PM)
    Il faudrait d'abord que ceux qui sont affectés dans ce service soit en place et non dans les cliniques et les projets.

    Il faut choisir ,on ne peut pas être à deux endroits à la fois .
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    Auteur

    Nandité

    En Juin, 2013 (22:33 PM)
    Ne soyez pas jaloux. Il n' y a que les médiocres qui ne sont pas sollicités par les projets et les cliniques. Si vous êtes aigris, c'est votre affaire. C'est n'est plus un secret que de répéter que la santé est un des parents pauvres de notre république. No coment pour Abass Ndao. Nos populations ne méritent pas les conditions qu'ils vivent dans nos structures. Heureusement que nous avons une brave dame comme Eva Coll.
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    Auteur

    Insuline

    En Juin, 2013 (16:12 PM)
    LES PLUS FATIGUES SONT LES DIABETIQUES DE CET HOPITAL ABASS NDAO VOUS VOUS RENDEZ COMPTE LA OU ON HOSPITALISE CES DERNIERS IL NYA PAS DE CUISINE POUR LEURS REGIMES ILS SONT OBLIGES DE SE RABATTRE SUR LES GARGOTES QUI SONT AUTOUR DE LHOPITAL C EST TRISTE /////§§§§§§§LA SANTE COMMENCE DANS L ASSIETTE BONNE DIGESTION
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    Auteur

    Ndew

    En Juin, 2013 (16:42 PM)
    C est vraiment une honte!
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    Auteur

    Ok+++

    En Juin, 2013 (21:04 PM)
    Merci Professeur Ndiaye, vous avez parfaitement raison

    La santé est la première pour une personne richesse pour une personne. En effEt Il faut augmenter les ressources humaines de qualité mais aussi l'équipement en quantité suffisante.

    Merci encore Professeur NDIAYE
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    Auteur

    Merci Pr Ndiaye

    En Juin, 2013 (21:20 PM)
    Merci Professeur Ndiaye, vous avez parfaitement raison

    La santé est la première richesse pour une personne pour une personne.

    En effet Il faut augmenter de les ressources humaines de qualité mais aussi l'équipement en quantité suffisante.

    et en quantité

    Merci encore Professeur NDIAYE
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    Auteur

    Dexter

    En Juin, 2013 (23:41 PM)
    la ville de de Dakar doit faire des efforts en recrutant des techniciens biomédicaux.

    une structure médicale sans plateau technique va surement sombrer tot ou tard
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    Auteur

    Esa

    En Juillet, 2013 (02:14 AM)
    Je connais bien Pr Ousmane Ndiaye pour avoir travaille avec lui quand il etait seulement docteur (je le felicite par ailleurs pour son rang de Professeur, je ne sais meme pas depuis combien de temps car je vis a l'etranger). C' etait un travailleur hors pair qui ne menageait aucun effort pour la bonne prise en charge des bebes. Je sais qu'il a toujours cette volonte de prodiguer des soins de qualite mais on ne peut pas arreter la mer avec ses bras. PLEASE... PLEASE... autorites, donnez lui les moyens pour qu'il puisse faire son travail convenablement. C'est tres triste pour cet hospital ou j'ai debute ma carriere et qui tres important pour la population dakarois et environnage. I wish I can help.  :cry:  :cry:  :cry:  :sn: 
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    Auteur

    Lamine Ngom Chan

    En Juillet, 2013 (12:43 PM)
    merci professeur .Le principal problème de abass ndao, c'est le directeur youssouh ndiaye. Je regrette lorsque vous dite que la direction se bat.Il n'est pas un bon manager, il gère mal les ressources maigres de l'hôpital en privilégiant les dépenses administratives au détriment des médicaux. Le maire de Dakar a raison, depuis 2011, il a demandé à l'administration d'exprimer ses besoins en matériels médicaux rentables pour accroître les finances de cette structure. Ce que Youssouph Ndiaye a catégoriquement refusé depuis, pour réclamer 200 millions liquides. Il a augmenté les charges de l'hôpital en payant, des stagiaires pléthoriques, créant des marchés exorbitants à la cuisine (22 millions viandes, 20 millions poulets, 3millions de: pains des dépenses mensuels ). Il est entrain de faire du sabot.
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