Les analgésiques ou médicaments anti-douleur peuvent provoquer des troubles du rythme cardiaques. Or, l'irrégularité des battements de cœur risque, à son tour, de déclencher un AVC.
Les médicaments anti-douleur, type anti-inflammatoires non stéroïdiens, utilisés par des millions de personnes chaque jour, provoqueraient des risques de trouble du rythme cardiaque. Ce trouble appelé fibrillation auriculaire (ou arythmie) augmente habituellement avec l'âge ou avec certaines pathologies comme le diabète ou l'hypertension artérielle. Mais les chercheurs de l'Université de Rotterdam (Pays-Bas) se sont aperçus que la consommation régulière d'antidouleurs augmentait également la fibrillation articulaire.
Or, une des principales complications reliées à la fibrillation auriculaire est qu'elle peut provoquer un accident vasculaire cérébral (AVC). Les personnes atteintes de fibrillation auriculaire courent entre trois et cinq fois plus de risques de subir un AVC que les autres.
Un risque accru au début du traitement
Pour leur étude, les chercheurs hollandais ont suivi depuis 1990 la santé cardiaque de 8423 personnes âgées de 55 ans ou plus (et d'un âge moyen de 68 ans). Les pharmaciens étaient mis à contribution pour donner le détail des médicaments prescrits. Pendant toute la période de suivi, 857 personnes ont souffert de fibrillation auriculaire. Parmi ces derniers, 554 avaient souvent pris des anti-inflammatoires non stéroïdiens et 42 en prenaient lorsque l'épisode d'arythmie s'est déclenché. En tenant compte de l'âge et des problèmes de santé des différents patients, les chercheurs ont conclu que l'usage courant de ces anti-inflammatoires non-stéroïdiens était associé à 76% de risque supplémentaire de souffrir de troubles du rythme cardiaque. Mais ce risque est plus élevé au début du traitement et disparaît au fil du temps.
Selon les chercheurs, les AINS agissent en bloquant l'enzyme COX-2 qui réduit la douleur et l'inflammation. Or, cet enzyme a également une fonction importante dans la régulation du rythme cardiaque. Ce qui les inquiète, c'est que les AINS sont délivrés sans ordonnance et que chacun court, sans le savoir, le risque de faire un AVC.
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