Des organisations internationales avaient prédit le pire pour le continent africain. Pour elles, l’Afrique allait compter des milliers de morts liés à la pandémie du coronavirus. Mais aujourd’hui, le pic semble être dépassé.
Depuis que l'Afrique a confirmé ses premiers cas de Covid-19 en février, plus de 1,1 million de cas ont été enregistrés. Toutefois, les gouvernements africains ont renforcé les mesures de riposte, en s'appuyant sur les premières batteries telles que l'amélioration de la surveillance, la détection et les restrictions de mouvements prises avant même que le virus ne frappe le continent.
«Meilleure coordination de la réponse à la Covid-19, à une voix commune pour assurer un accès juste et équitable aux vaccins, aux diagnostics…»
Cette semaine, les ministres de la Santé et les représentants des pays africains réunis pour le Comité régional annuel de l'Organisation mondiale de la santé (Oms) pour l'Afrique, ont exprimé leur inquiétude quant à l'impact de la Covid-19.
Ils ont souligné que la pandémie était un rappel poignant pour les pays de renforcer les systèmes de santé.
«Ce virus a non seulement affecté notre santé, mais a également mis à l'épreuve notre mode de vie, les normes de la société et les économies en général. En Afrique, nous avons rapidement ressenti l'impact de la pandémie, en raison de la faiblesse de nos systèmes de santé et de la charge de morbidité la plus élevée au monde», a fait savoir d’emblée le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali.
Ainsi, pour minimiser l'impact de la pandémie, le Premier ministre Abiy a appelé «à une meilleure coordination de la réponse à la Covid-19, à une voix commune pour assurer un accès juste et équitable aux vaccins, aux diagnostics et aux traitements, et à des systèmes de santé plus solides et à une préparation et une réponse aux urgences de santé publique».
«Il est essentiel d'avoir un système de santé efficace, à un moment où nous vivons la pandémie de la Covid-19»
Le Premier ministre mauricien, Pravind Kumar Jugnauth, a souligné qu'une réponse rapide et décisive était essentielle au succès de son pays dans la réduction des infections au coronavirus, cinq semaines après la confirmation du premier cas.
«Il est essentiel d'avoir un système de santé efficace, à un moment où nous vivons la pandémie de la Covid-19. Le gouvernement continue d'investir considérablement dans le secteur de la santé pour les générations présentes et futures», a déclaré le Premier ministre Jugnauth.
Pour le directeur régional de l'OMS pour l'Afrique, «la pandémie de coronavirus a prouvé, une fois de plus, l'importance d'investir dans les systèmes de santé, d'améliorer l'accès équitable aux soins et d'améliorer la préparation pour prévenir et contrôler les flambées. Le Dr Matshidiso Moeti d’ajouter : «La récupération de cette pandémie sera incomplète, sans des mesures fortes pour renforcer les systèmes de santé. Nous devons saisir l'opportunité et faire le saut pour un avenir meilleur.»
«Ce que l’Oms recommande aux Etats membres du Comité régional»
Sur ce, l'évaluation de l'Oms recommande aux États membres de trouver des moyens d'augmenter le financement public pour développer les systèmes de santé, d'explorer des initiatives pour améliorer l'accès aux services, d'examiner et d'identifier les investissements nécessaires dans les systèmes de santé, de mettre en place des mesures pour surveiller la performance des systèmes de santé au niveau infranational et améliorer l'efficacité des financements disponibles, en particulier des bailleurs de fonds, des fonds privés et directs.
Le Comité régional est l'organe décisionnel le plus élevé de la région, dans le domaine de la santé, avec la participation des ministres de la Santé des États membres de la région africaine de l'Oms. Il se réunit une fois par an pour passer en revue les problèmes de santé critiques affectant le continent et pour conseiller sur les stratégies appropriées pour améliorer les résultats sanitaires.
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