La deuxième dose du vaccin contre la Covid-19 développé par Pfizer/BioNTech peut être administrée jusqu’à 35 jours après la première, au lieu de 21. Cette décision prise par la conférence interministérielle santé a été confirmée mercredi à bonne source à Belga.
La décision de retarder la deuxième dose signifie que davantage de personnes pourront être vaccinées plus rapidement. Jusqu’à présent, pour chaque vaccin Pfizer livré, un deuxième était mis en réservé afin de garantir la deuxième dose, même en cas de problèmes de livraison.
À nos confrères du Soir, le cabinet du ministre de la Santé Franck Vandenbroucke précise que rien ne change pour les personnes ayant déjà reçu une première dose du vaccin Pfizer qui ont un rendez-vous fixé pour l’injection de la seconde dose.
La décision de prolonger l’intervalle suit un avis du Conseil Supérieur de la Santé publié début mars. Le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke avait déclaré la semaine dernière lors de la conférence de presse consécutive au comité de concertation que l’allongement de l’intervalle entre les deux doses Pfizer pourrait constituer une “possibilité d’accélération supplémentaire” de la campagne de vaccination.
Cela revient à ne plus respecter la notice d’utilisation de Pfizer
“Les analyses de l’AFMPS (Agence fédérale des médicaments et des produits de santé) et de l’European Medicines Agency ont montré que cela ne pose pas non plus de problèmes juridiques. La CIM a donc accepté la proposition de la Task Force de fournir ce timeline pour ce vaccin”, ajoutent les différents ministres en charge de la santé et le commissaire corona Pedro Facon dans un communiqué commun.
Comme l’expliquent nos confrères du Soir, les ministres de la Santé ont exigé une analyse juridique sur les conséquences de cette décision en termes de responsabilité pour l’État. Prolonger le délai entre l’administration des deux doses revient en effet à ne plus respecter la notice d’utilisation de Pfizer.
Quid des patients à comorbidités?
En ce qui concerne les personnes présentant des comorbidités, les membres de la CIM Santé précisent que “tout est actuellement mis en œuvre pour que cette phase soit opérationnelle dès le 2 avril”. “Les accords avec les mutuelles ont été conclus, les logiciels des médecins généralistes sont prêts et les aspects techniques et juridiques sont en cours de finalisation. Ainsi, ces patients qui présentent un risque accru de maladie grave, d’hospitalisation ou même de décès seront plus rapidement protégés”, concluent-ils.
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