De minuscules particules de magnétite, probablement issues de la pollution atmosphérique, ont été retrouvées dans le cerveau, selon une étude publiée lundi dans la revue américaine "Proceedings of the National Academy of Sciences" (PNAS).
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— Scott Joy (@ScottJoy_onAir) 7 septembre 2016
"Ces résultats suggèrent que les nanoparticules de magnétite présentes dans l'environnement peuvent pénétrer dans le cerveau humain, où elles peuvent représenter un risque pour la santé", affirment les auteurs de cette étude, Il est encore trop tôt pour établir un lien de cause à effet avec la maladie d'Alzheimer, ont toutefois averti des experts extérieurs à l'étude.
Du fait de leur taille, de l'ordre du milliardième de mètre, les nanoparticules peuvent franchir des barrières physiologiques et se retrouver dans les poumons ou le sang. Selon l'équipe de chercheurs basés au Royaume-Uni, au Mexique et aux Etats-Unis, les nanoparticules respirées par le nez parviendraient également au cœur du cerveau, via le nerf olfactif.
Des particules de magnétite, un oxyde de fer fortement aimanté, peuvent se former naturellement dans le cerveau, rappelle l'étude. Mais les caractéristiques des particules observées dans le cortex frontal de 37 individus (forme sphérique, taille très petite de moins de 150 nanomètres, surface lisse) suggèrent qu'elles se sont formées à très haute température, et donc pas à l'intérieur du corps humain.
"Des travaux précédents ont mis en évidence une corrélation entre la quantité de magnétite dans le cerveau et la fréquence de la maladie d'Alzheimer", ajoute l'étude, citant deux publications de 2003 et 2008.
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