Cinquante médecins- ophtalmologistes sur les 57 que compte le Sénégal, soit ''la quasi-totalité'', exercent leur métier à Dakar, a indiqué, vendredi à Fatick, le coordonnateur du Programme national de promotion de la santé oculaire, le docteur Boubacar Sarr.
‘’Non seulement ils (les ophtalmologistes) sont en nombre insuffisant mais ils sont mal répartis’’, a déploré le docteur Sarr, lors de la revue finale du projet de lutte contre la cécité. Un programme du ministère de la Santé et de l'Action sociale et de l’ONG Sightsavers.
‘’80% à 90% des offres se trouvent dans les capitales régionales loin des populations dans la plupart des pays en développement comme le nôtre. Partout, c’est le même problème ’’, a-t-il ajouté, indiquant que pour ce qui est du Sénégal ''une solution alternative’’ a été essayée.
Il s’agit, a-t-il indiqué, ''d’évaluer d’abord les besoins des populations en matière de santé oculaire''.
‘’Et nous sommes arrivés à déceler que le premier besoin en matière de soins oculaires, c’est la chirurgie de la cataracte’’, a-t-il souligné. Selon lui, à titre d’exemple, dans les hôpitaux de référence comme le Dantec et Principal, la chirurgie de la cataracte représentent ‘’69 à 70%’’ des opérations.
‘’Alors, a-t-il poursuivi, comme c’est un besoin très important et nous ne pouvons pas avoir des médecins-ophtalmologistes partout, les stratégies alternatives se résument à transférer ces compétences à d’autres professionnels de la santé oculaire’’.
‘’Nous avons pris des techniciens supérieurs en ophtalmologie que nous avons formés à faire de la chirurgie de la cataracte sur une période de 18 mois suivie d’un encadrement. Et c’est ce type de personnel que nous avons mis à la disposition des populations en essayant d’instaurer l’offre au niveau du district’’, a-t-il précisé.
Le docteur Sarr a indiqué que ce procédé a permis aujourd’hui de ''former une vingtaine de techniciens supérieurs en ophtalmologie qui opèrent, font de la chirurgie de la cataracte dans une vingtaine de districts''.
''Il y a dix ans, ceci n'était possible qu'à Dakar. Ceci a permis de porter les interventions de la cataracte de 5000 à 12000 ’’, a-t-il ajouté.
4 Commentaires
Ich
En Janvier, 2014 (20:32 PM)vous les praticiens spécialistes qui êtes dans bureaux des ministères dites la vérité au politiciens et décideurs qu'un spécialiste BAC + 12 n'a rien a faire en brousse si son salaire ne lui permet de régler ses besoins élémentaires et alimentaires.
Ben Boy
En Janvier, 2014 (21:16 PM)Le Vrai
En Janvier, 2014 (21:50 PM)Le vrai.
Doc
En Janvier, 2014 (21:56 PM)si l'ETAT n'accorde pas de bourses conséquentes, point de spécialiste d'ici quelques années ou tout spécialiste qui sort s'installera dans le privé.
Participer à la Discussion