Il détrône le variant britannique. Lui, c’est le variant Delta. «Nous sommes devant un virus beaucoup plus contagieux», a alerté le président de l’Institut de recherche en santé de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef).
Prenant part à la réunion du Comité national de gestion des épidémies (Cnge), ce jeudi 15 juillet, au ministère de la Santé et de l’Action sociale, le professeur Souleymane Mbour a fait le point sur la situation épidémiologique relative à la 3e vague du coronavirus.
«Depuis le début de la pandémie, nous avons toujours insisté sur la surveillance épidémiologique et la surveillance des variants. Nous avions mis en place une stratégie. Celle-ci nous a permis de définir les différents variants dans les trois vagues qu’on a connues au Sénégal», a-t-il déclaré.
A l’en croire, «dans la première vague, sur près de 300 échantillons, ils n’avaient pas retrouvé de mutation majeure. C’est-à-dire qu’il n’y avait pas de variants, ni de préoccupations». Dans la deuxième vague, poursuit-il, «nous avons séquencé 600 échantillons et là, nous avons trouvé à peu près 40 variants».
«On a remarqué dans cette 3e vague qu’on a presque une disparition du variant Alpha»
Le Pr. Mboup de préciser : «Mais les variants dits préoccupants, nous en avions surtout des variants Alpha.» Ainsi, il rappelle que le variant Alpha, c’est le variant britannique Beta (sud-africain) et Delta (indien).
«Dans la deuxième vague, c’était une majorité de variants Alpha. Dans cette troisième vague, nous avons commencé à caractériser, mais d’une façon différente. C’est-à-dire dans la première phase, c’était juste une surveillance, alors que dans la deuxième phase, chaque semaine maintenant, tous les positifs que nous avons à Iressef, nous en faisons un tamisage. Ce qu’on appelle un screening, pour chercher de potentiels variants et après, nous les caractérisons et nous pourrons donner les résultats dans les 12 à 24 heures», a informé le président de l’Iressef.
Avant de continuer : «On a remarqué, dans cette troisième vague, qu’on a presque une disparition du variant Alpha. Ce qui prédomine maintenant, c’est le variant Delta qui, dans nos derniers échantillons, constitue pratiquement 30 % des cas de nouvelles infections. Cela veut dire qu’actuellement, selon nos chiffres, 1/3 des nouvelles infections est dû à ce variant Delta.»
Ceci, avance-t-il, «est important à souligner, parce que nous connaissons tous la rapidité de propagation du variant Delta».
«La rapidité de la propagation du virus et l’augmentation du nombre de cas»
En guise d’exemple, le Pr. Mboup affirme qu’«en Afrique du Sud, le variant majeur était Alpha. C’est maintenant le variant Delta qui domine comme dans beaucoup de parties du monde. Au Sénégal, on peut dire que nous sommes à peu près maintenant, selon les nouveaux cas de contamination, à 30 %. En France, ils sont à peu près à 43 %».
Et de faire remarquer : «C’est cela qui explique la rapidité de la propagation du virus et l’augmentation du nombre de cas. Donc, cela veut dire que toutes les mesures qui avaient été prises jusqu’à présent doivent être renforcées.»
5 Commentaires
Anonyme
En Juillet, 2021 (22:27 PM)Biologiste
En Juillet, 2021 (22:40 PM)Les politiciens déguisés doivent arrêter de véhiculer de fausses informations sur les reseaux sociaux en parlant de grippe. Ceci est beaucoup plus serieux qu'un simple grippe. Des jeunes y meurent chaque jour. Wassalam. Dem len niakou ji
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