Le débat sur la chloroquine frôle parfois l'hystérie, avec des malades potentiels ou avérés qui tentent de se procurer la molécule par tous les moyens. L'OMS a lancé un rappel à l’ordre ce vendredi, et demandé de s'abstenir d'utiliser des thérapies qui n'ont pas encore fait leurs preuves.
Pharmacies en rupture de stock un peu partout en Europe, intoxications après des cas d'auto-médication, parfois mortelles, en Afrique et aux États-Unis… La ruée sur les médicaments à base de chloroquine et d’hydroxychloroquine inquiète les autorités sanitaires. Sans jamais nommer les molécules, l'OMS déconseille aux États et aux patients de les utiliser dans la lutte contre le Covid-19. « L'histoire de la médecine est jalonnée d'exemples de traitements qui marchent sur le papier ou dans une tube à éprouvette, explique le patron de l'agence, Tedros Ghrebeyesus. Mais on s’aperçoit après que ces traitements ne fonctionnent pas pour les humains ou s'avèrent au contraire dangereux. Nous devons suivre les preuves. Il n'y a pas de raccourci possible. »
L'autre risque, c'est la rupture des stocks. La chloroquine et l’hydroxychloroquine sont utilisés pour traiter le paludisme et certaines maladies auto-immune. Les malades doivent pouvoir s'en procurer. La mise en garde n'empêche pas l'organisation de s'intéresser de près à ces molécules. Des essais cliniques ont lieu en ce moment dans une cinquantaine de pays, pour déterminer si oui ou non, la chloroquine est un remède miracle ou un mirage dans la lutte contre le Covid-19.
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