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Sante

DPG: L’aspect sanitaire reste une vision, son opérationnalisation exige une concertation, selon le docteur Abdou Kane Diop

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DPG: L’aspect sanitaire reste une vision, son opérationnalisation exige une concertation, selon le docteur Abdou Kane Diop
Le Premier ministre Ousmane Sonko a exposé les ambitions de son gouvernement la santé des Sénégalais. Cela, lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale devant les parlementaires en plénière. Invité à faire sa lecture sur la question, le docteur Abdou Kane Diop, secrétaire général du Syndicat des médecins du privé souligne que "déjà, l'entité avait commencé, en septembre, dans le cadre d'un forum qui a permis de réfléchir sur tous les aspects du secteur privé de la santé, à prendre en compte la gouvernance, la digitalisation, le financement, la fiscalité de tous les aspects". 



Pour lui, c'est cette démarche qu'ils attendent de l'État. “C'est vrai que ça reste beaucoup de généralité. Maintenant, il faudrait qu'on se rapproche du ministère de la Santé pour voir dans les détails l'opérationnalisation de cette vision. Ça reste une vision, car ce sont des axes politiques prioritaires, mais dans l'opérationnalisation, il va falloir qu'on se mette autour d'une table avec le ministère de la Santé”. Il s'agit de faire ce qu'on appelle un plan national de développement du secteur privé qui sera parfaitement intégré dans ce plan Vision Sénégal 2050. 



Il faut noter que pendant sa déclaration de politique générale, le Premier ministre à mis l'accent sur l'organisation, la formation et le financement de la santé pour améliorer l'accueil, l'accès aux soins, le plateau médical, mais surtout les ressources humaines. Cela s'inscrit dans la dynamique de la démarche des médecins.  Le docteur Abdou Kane Diop invite les adultes à plus d'empathie pour les enfants malades. ”Nous devons, chaque fois que c'est possible, penser à ces enfants, de voir s'ils sont heureux, s'ils sont en bonne santé. Nous, nous nous occupons de santé, mais au-delà de la santé, nous avons appris que c'est l'empathie qui est la base même de la médecine. Nous qui nous occupons de santé le savons très bien". 



Il a été interpellé en marge d’une journée de communion avec les enfants hospitalisés et qui n'ont pas pu profiter des fêtes de Noël, des fins d'année à hôpital Albert Royer. “ Il faut penser à eux et leur apporter un peu de réconfort, un peu de joie, dans la mesure des besoins”. L'hôpital Albert Royer est très représentatif de l'enfant malade. C'est un hôpital d'enfants malades. Cet élan de solidarité entre dans le cadre de l'action sociale du syndicat".

Évacuations sanitaires

"Pour les évacuations médicales qui constituent un défi majeur, le nouveau régime doit avoir une nouvelle vision. Après avoir rencontré et écouté le ministre de la Santé, je pense qu'il est dans l'optique de nous écouter et de nous demander notre avis de travailler avec nous pour une intégration sincère dans la carte sanitaire, dans les décisions, dans la définition des politiques. Sur ce qu'il nous a dit, je pense qu'il est très motivé pour ça", dit-il. 



Il ajoute  : “Si la première faculté de Médecine d'Afrique noire a produit assez de médecins, assez de spécialistes, si on nous donne les moyens, les équipements, l'accompagnement, l'environnement juridique, extra-administratif, une bonne gouvernance avec une politique de financement bien pensée, je pense que nous pourrons faire mieux. Je pèse bien mes mots, nous pouvons faire mieux que les Marocains, nous pouvons faire mieux que les Tunisiens. En tout cas, nous pourrons construire un hub digne de ce monde."

Fiscalité : ce qu’il faut revoir

Autre point abordé : l’impôt, avec le système qui va changer. Le Dr Kane explique pour ce qui est de la santé privée : “Ce qui s'est passé, il faut qu'on soit un peu plus clair là-dessus, avant, les prestataires, qu'ils soient médecins ou infirmiers, étaient payés directement au niveau des cliniques et ces cliniques prélevaient 5 % qu'on appelait le BRS. C'est un bordereau de retenue à la source et ce BRS était une avance sur impôt. À la fin de l'année, le médecin va faire sa déclaration et on lui retranscrit ce qui a déjà été prélevé. Maintenant, je pense que les impôts se sont rendu compte, peut-être qu'ils avaient des pertes, en tout cas c'est une réflexion pour eux, qu'en faisant maintenant systématiquement les cliniques, au moment de payer les prestataires, vont retenir 10 % et ces 10 %-là, ce n'est pas une avance sur l'impôt, c'est un impôt définitif, c'est pour ça qu'ils l'appellent impôt libératoire”. 



Autrement dit, explique-t-il, “cela veut dire que ça libère le prestataire d'une déclaration future. À la fin de l'année,  pas de déclaration sur mes actes médicaux, donc c'est fini”. À l’en croire, cela peut être une bonne chose. Mais ce n'est pas notre demande, c'est la demande des impôts pour régler leurs problèmes. Notre problème, c'est le taux élevé, c'est l'absence d'exonération sur les équipements médicaux, c'est la surtaxe  qui fait que nous ne pouvons pas être assez productifs pour que nos cliniques puissent survivre. L'électricité coûte très cher, même pour une clinique, c'est des millions”. Il propose d’ailleurs de se réunir autour d'une table pour en discuter. 



Sur les coûts de la prise en charge dans le privé jugé parfois très élevés, il dira : “ C'est même la population qui le dit, les coûts sont élevés. Mais à mon avis,  ils sont justes et même injustes vis-à-vis de nous, parce que ce sont des coûts qui datent de 1983 et de 2000. Le kilo de viande, en 1983, c'était 350 F CFA, au même moment où on a fixé nos tarifs. Donc, il y a vraiment matière à se rencontrer, à discuter”.


1 Commentaires

  1. Auteur

    Revoir Le Problème D équité

    il y a 3 jours (23:19 PM)
    Le privé ne travaille pratiquement que pour les personnes d un certain niveau social.

    Les instituteurs qui les ont formés, les infirmièrs qui les ont soignés ou leur ont administré des vaccins, les sages femmes qui ont assisté leurs mamans, les paysans qui ont contribué à leurs formation ne bénéficient pas en général des prestations du privé.

    Le privé doit réfléchir sur cette question
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