Une imposante tente, dressée aux abords de la Grande Mosquée de Touba, attire l’attention des fidèles qui y entrent par vagues. Ce site aménagé avec beaucoup de soin abrite une exposition sur la vie et l’œuvre du fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba.
L’exposition est à l’initiative du Hizbut-Tarqiyyah, une structure fédérant des intellectuels mourides. Des barrières dressées à la devanture du site aident les préposés à la sécurité à filtrer les entrées. Les visiteurs y accèdent, les femmes d’un côté et les hommes de l’autre.
A l’intérieur de la grande tente, des hommes en uniforme tapent sur des ordinateurs et se chargent de l’accueil des visiteurs.
Les nombreuses décorations, les couleurs vives et bigarrées des bâches, les jeux de lumière et la mélopée de lampions captent l’attention des visiteurs priés par moments de se mouvoir pour éviter l’encombrement. Les tableaux d’exposition, bien installés sur un tapis rouge et vert, donnent au site une apparence de supermarché.
Les visiteurs se faufilent entre les gigantesques tableaux de l’exposition qui retrace la vie et l’œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba, images et légendes à l’appui.
''Je peux dire que cette exposition constitue la vitrine de Touba, avec tout ce que cela renferme comme données historiques'', explique Cheikh Mbacké Dieng, un visiteur sous le charme de la capacité d’organisation du Hizbut-Tarqiyyah.
''En ma qualité de chercheur, je m’intéresse à la vie de Cheikh Ahmadou Bamba. Et en visitant l’exposition du Hizbut-Tarqiyyah, je découvre encore énormément de choses le concernant. Je me demande comment ils ont fait pour collectionner toutes ces données authentiques'', s’interroge M. Dieng, scrutant une photo sur l’exil au Gabon (1895-1902) du fondateur du mouridisme.
Mohamad Békoy, un Gabonais rencontré à l’exposition, se présente comme un disciple mouride. Il ne cache pas sa surprise : ''Je vois que c’est bien organisé. Cela répond aussi à des exigences de modernité et c’est très important''.
''C’est la première fois que je viens à Touba, mais je suis surpris de voir des femmes avec un déguisement aux antipodes des préceptes islamiques. Comment une femme, disciple de Bamba, peut préférer les tresses et greffages au voile ? C’est choquant'', commente M. Békoy, imam à Port-Gentil, au Gabon. Ce visiteur enturbanné découvre, par l’exposition, des recommandations de Cheikh Ahmadou Bamba concernant le port vestimentaire.
Les images et les légendes de l’exposition sont expliquées aux visiteurs par des membres du Hizbut-Tarqiyyah, avec une éloquence qui étonne plus d’un. ''Je m’occupe de tout ce qui est relatif à l’histoire de la Grande Mosquée. De la recherche du titre foncier à l’inauguration de la Mosquée, rien ne m’échappe'', lance Moustapha, entouré de visiteurs.
''C’est en 1925 que Serigne Touba (Cheikh Ahmadou Bamba) a obtenu le titre foncier en vue de la construction de la Mosquée. Dès l’année suivante, il a mobilisé près de cinq millions [de francs CFA] pour que les travaux démarrent'', explique Moustapha, avec beaucoup d’éloquence.
''C’est le premier Khalife, Mouhamadou Moustapha Mbacké, qui a procédé au lancement des travaux en 1932. […] Mais, c’est Serigne Fallou Mbacké qui a pris le relais en 1945'', ajoute-t-il, devant des visiteurs religieusement attentifs.
MTN/ESF/MD/DND
6 Commentaires
Liwaur
En Décembre, 2012 (11:57 AM)niy cree magalgui nalen lereni bou yamalhiyaame dinanko layoo ak serigne touba
Baya Faal
En Décembre, 2012 (12:19 PM)Dans ce musée seront rassemblées toutes les affaires du Cheikh et seront préservées contre l'éros ions et l'usures.
Mourides réveillez-vous ,nous sommes en avancement sur tout le monde grâce à Serigne Touba il faut l'exploiter maintenant .
La_vraie_histoire
En Décembre, 2012 (17:16 PM)Les guerriers thiedos qui étaient défaits par le colon trouvaient refuge chez les marabouts comme Serigne Touba et El.h.Malick etc… Ce regroupement d’ex-guerriers inquiéta le colonisateur qui craignant la résurgence des marabouts-guerriers (comme El H.Omar, Maba Diakhou etc…) envoyèrent des lettres d’avertissement aux marabouts. Pour le cas de Serigne Touba, lui-même transmit l’ordre à Cheikh Ibra Fall de chasser tous ces « daw lakhou ». Ce dernier n’en fit rien, car pour lui ces thiedos étaient une main-d’œuvre bon marché pour la production de l’arachide. Cet entêtement créa entre lui et Serigne Touba une tension (la même tension s’était répétée entre Baye Lahat et le khalif baye fall de son époque lorsqu’il tenta de leur ordonner de retourner aux préceptes de l’Islam…la réponse fut « mon père s’était comporté ainsi avec le sien »).
Toute l’explication de la permissivité dans le bayefallisme se trouve là. Ces thiedos fuyards chez cheikh Ibra Fall pouvaient continuer tranquillement leurs pratiques (femmes nombreuses, ne pas prier, ne pas jeuner, boire de l’alcool-ndiaroum lambaye, danser etc…etc…) il suffisait tout simplement qu’ils acceptèrent de s’adonner à la culture des champs. D’ ailleurs grâce à cela, Ibra Fall faisait partie des hommes les plus riches du pays
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En Décembre, 2012 (17:23 PM)Abubaakr
En Décembre, 2012 (18:52 PM)DIEUREDIEUF SERIGNE TOUBA
Oumar Diouf
En Juillet, 2016 (13:15 PM)Participer à la Discussion