Pour une surprise, c’en est une. Et les socialistes comptent bien reconquérir le pouvoir dont ils ont été chassés, il y a 22 ans. Et la cité du rail va servir de cadre au lancement, ce samedi, de la déclaration de candidature pour la présidentielle de 2024, de leur candidat, Mor Faye, qui estime que le compagnonnage avec Macky Sall a assez duré.
Composé de cadres authentiques du Parti socialiste au Sénégal et dans la diaspora, qui avaient, après l'alternance, en 2000, accompagné le Premier secrétaire du PS Ousmane Tanor Dieng, «SURPRISES» (Socialistes Unis pour la Reconquête du Pouvoir en vue de la Restauration de l’Idéal Socio-démocratique et des Equilibres au Sénégal), ambitionne de fédérer toutes les forces vives en vue de la reconquête du pouvoir en 2024.
Mor Faye, leur tête de file, déplore, qu’ « au moment où des jeunes de notre génération se battent pour la direction du pays, nous, on nous demande de suivre quelqu'un qui n'a même pas un parti, l'Apr ». Et d’ajouter : « Qu'est-ce qui fait qu'aujourd’hui ils (les socialistes : ndlr) veulent renoncer à la Reconquête, pour que le Parti socialité puisse soutenir le Président Macky Sall, que Khalifa Sall puisse être un porteur de micro à l'opposition ? », alors que, poursuit-il, « nous, jeunes qu'ils ont formés eux-mêmes, nous sommes là, vivant ». Toujours de souligner : « S'ils renoncent maintenant à avancer, pour nous, la meilleure des choses, ce n'est pas d’abandonner mais de profiter de ce produit qu'ils ont déjà formé et formaté, pour maintenant concrétiser leur rêve de Reconquête ».
Pour Mor Faye toujours, « Au moment où maintenant ils ne peuvent plus partir, nous avons pris nos responsabilités en main, en tant que socialistes, pour réunir tous les socialistes, en particulier toute la gauche, pour venir en aide et sauver le pays, parce que ce régime en place se veut libéral ». « Le parti socialiste, ajoute-t-il, ne doit pas disparaître de l'échiquier politique national, pour que les Présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Ousmane Tanor Dieng soient fiers de leur héritage ». Il rappelle que les libéraux Abdoulaye Wade et Macky Sall vont totaliser, en 2024, 24 ans de pouvoir (12 ans chacun), il est temps, pense-t-il, que les socialistes reviennent au pouvoir pour que la prédiction de Wade et les libéraux de garder le pouvoir pendant 50 ans, ne se réalise pas.
11 Commentaires
Un retour du Parti socialiste est souhaitable. De leur temps, le pays était réglé. Il n'y avait pas ces dérives et ces scandales.
Jules Iop
En Janvier, 2023 (01:21 AM)Le fait même d’entretenir le clair-obscur est un aveu. La dérive autoritaire commence quand le prince peut faire dire au signe linguistique ce qu’il veut. L’esquif Sénégal ressemble à une barque qui a perdu son cap.
Le président de la République en décembre 2019, à la question de savoir s’il allait se présenter ou pas pour un troisième mandat avait répondu par un ni oui ni non. Lors de son adresse à la nation du 31 décembre 2022, il n’a pas évoqué la question. Cependant, tous les actes qu’il a posés depuis indiquent qu’il se prépare à y aller (Lu Defu Waxu). Ne lui faisons pas de procès d’intention diront certains, pour l’heure il n’a rien dit de définitif. À une question dont la seule réponse possible est non, puisque la Constitution est claire sur ce point ; le fait même d’entretenir le clair-obscur est un aveu, au moins d’une tentation ou de l’évaluation des chances de réussite d’une telle entreprise. Par cette seule attitude de maintien du flou sur une question qui engage le destin de la collectivité entière, le contrat avec la nation noué en 2012 lors de sa prestation de serment, et renoué en 2016 à l’issue du referendum sur la Constitution est d’ores et déjà cisaillé.
Cette non-réponse a pour effet de prendre le peuple sénégalais en otage et de le maintenir dans l’expectative, pendant que ses partisans occupent l’espace médiatique et comme en 2012, tentent de nous faire comprendre que les mots n’ont plus le sens qui est le leur. La dérive autoritaire commence quand le prince peut faire dire au signe linguistique ce qu’il veut. Quand « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs », ne signifie plus, « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». Et c’est à cette opération de brouillage de sens que se livre le camp présidentiel. Car ici peu importe la durée du mandat, c’est la consécution de ces derniers qui est limitée à deux. C’était le sens de notre combat en 2012 contre le troisième mandat de Wade. Établir un rythme d’alternance inscrit dans le marbre de la Constitution qui assure une respiration démocratique, un renouvellement des élites gouvernantes, l’alternance des projets de sociétés et la transmission pacifique du pouvoir.
Quel recul, si nous nous retrouvions en 2024 dans la même situation qu’en 2012 ! Tout ceci pour cela ! Le procédé, nous le connaissons hélas, Wade l’avait déjà expérimenté. Nommer des juges acquis à sa cause au Conseil constitutionnel, lâcher ses propagandistes dans les médias et ses juristes qui tentent par une sophistique juridiciste (avec cette idée que le droit constitutionnel est complexe et ésotérique), de rendre acceptable une lecture de l’article 27 de la Constitution qui sémantiquement, éthiquement, politiquement, juridiquement ne l’est pas et fouler ainsi au sol le texte fondamental qui nous lie et qui fixe les règles qui gouvernent notre vivre-ensemble. Un seul individu, fut-il président de la République, ne peut confisquer un pouvoir que le peuple sénégalais lui a confié dans des termes qui étaient ceux d’un refus d’une dévolution monarchique du pouvoir, d’un troisième mandat et d’un désir de justice sociale et de redevabilité. La conséquence ultime d’un tel acte est de désacraliser la Constitution dans l’inconscient collectif. Toute communauté pour faire d’un tas un tout, se fonde sur des règles qu’elle met au-dessus d’elle-même, au-dessus des ambitions partisanes et des intérêts privés afin de garantir la poursuite de l’intérêt général. La Constitution reflète les règles qui fondent notre communauté politique et in fine, le peuple est le suprême constituant. Dire à ce dernier « cher peuple tu n’as pas compris ce que tu veux, nous les maîtres de la science constitutionnelle avons compris mieux que toi que Nul ne peut, ne signifie pas dans ce cas précis, Nul ne peut », en plus de ne pas faire cas de l’intelligence collective des Sénégalais quant au sens de leur histoire politique, relève d’un hold-up de notre volonté collective. Ce que le peuple veut (au moins sur cette question), il l’a exprimé clairement en 2012 dans la rue et dans les urnes.
1. le président de la République,
L’esquif Sénégal ressemble à une barque qui a perdu son cap et qui erre dans la brume. Un bateau en déréliction voguant dans des eaux troubles et s’apprêtant à affronter des tempêtes à venir. C’est un paquebot qui a perdu de sa superbe, dont le capitaine semble ne plus voir les nuages qui s’amoncellent, habité par le rêve (que légitimement on vous prête) de briguer un troisième mandat et peu importe si cette tentative nous plonge dans l’instabilité. Peu importe les 10 morts que ce combat pour la respiration démocratique et l’alternance au pouvoir nous ont coûté en 2012 ; peu importe si vous avez vous-même répété à plusieurs reprises urbi et orbi, que vous aviez verrouillé la Constitution ; que le mandat que les Sénégalais vous avaient confié en 2019 était votre second et dernier mandat. Peu importe que la région sahélienne soit instable et que l’ilot que le Sénégal constitue ne puisse s’offrir le luxe d’ouvrir la boîte de pandore. Les raisons sont nombreuses pour éviter que ce désir de briguer le mandat de trop, ne nous embarque collectivement dans une aventure des plus hasardeuses.
Nous assistons médusés ces derniers temps à un détricotage systématique de nos acquis sociétaux et démocratiques. Des digues qui cèdent les unes après les autres. Une montée inexorable des eaux. François Mancabou mort dans les locaux de la police nationale. Deux gendarmes, le sergent Fulbert Sambou et l’Adjudant-chef Didier Badji qui disparaissent dans des circonstances troubles, dont le premier retrouvé mort, visiblement noyé, et le second dont nous sommes sans nouvelles. Des caricaturistes (Papito Kara) détournant des unes de journaux sur internet, emprisonnés, certains pour avoir liké des post avec des smileys. Pape Alé Niang, un journaliste emprisonné pour avoir effectué son travail (informer) et faisant l’objet d’un acharnement judiciaire. Une grande muette qui ne l’est plus et qui laisse fuiter des dossiers sensibles, afin que nul n’en ignore. Des jeunes que l’on interpelle lors de manifestations et à qui l’on demande leur patronyme ; et quand ceux-ci sont à consonance casamançaise, on les arrête et les embarque dans le panier à salade, direction la garde à vue. Un militant de l’APR qui appelle à défendre le troisième mandat avec des machettes, un député qui promet de marcher sur nos cadavres pour la réélection de son champion en 2024. Des citoyennes et citoyens que l’on intimide pour délit d’opinion et que l’on fait passer par la case prison, à chacun son tour, comme pour un tourne-manège. Après les émeutes de mars 2021, 14 personnes sont mortes, certaines tuées à bout portant (une des scènes a été filmée) ; aucune enquête ouverte, aucun procès, aucune responsabilité située jusqu’à ce jour. Une douleur des familles compensée à coups de liasses de CFA, que celles-ci acceptent faute de mieux en s’en remettant à Dieu et à la fatalité du destin. Une dégradation des mœurs politiques rarement vue dans ce pays. Une Assemblée nationale devenue une foire d’empoigne et une arène de chiffonniers. On s’y insulte copieusement, on y frappe une femme députée et pire certains trouvent le moyen de justifier l’injustifiable, et par ce fait même, l’abject patriarcat qui gangrène notre société. Des députés, à l’exception de quelques-uns, qui ne sont pas à la hauteur de l’exigence du débat républicain qui leur a été confié par un peuple, qui en votant aux dernières élections législatives comme il l’a fait, a souhaité équilibrer la parole et le pouvoir à l’Assemblée nationale et voir ses préoccupations fondamentales sereinement relayées et débattues. Au lieu de cela, nous assistons dans ce lieu et dans l’espace public à une dégradation générale de la parole devenue violente et ordurière.
Nous assistons incrédules à l’érosion de ce qui a fait de notre pays une nation qui a su éviter les conflits ethnico-religieux, les coups d’états militaires, les guerres civiles dans une Afrique postcoloniale aux prises avec des soubresauts multiples. Ce tissu social solide, en dépit de ses vulnérabilités, est le résultat d’une lente construction collective, faite de consensus sociaux, de combats politiques, de luttes citoyennes et syndicales, d’avancées démocratiques conquises de haute lutte, de cohabitation interreligieuse et inter-ethnique préservée par une ingénierie culturelle et sociale, des valeurs partagées ; mais aussi par l’édification lente et patiente d’institutions sociales et politiques jouant leur rôle. C’est de l’une de ces institutions – pierre angulaire, la Constitution, dont vous êtes le gardien et le garant.
1. le président de la République,
Vos prédécesseurs ont chacun à sa manière, en dépit des limites de leurs mandatures (et du forcing avorté de Wade), contribué à renforcer la démocratie sénégalaise en apportant leur pierre au difficile édifice. La vôtre, á ce moment de notre histoire politique, est de poser un acte qui contribuera à faire de notre nation de manière irréversible une démocratie majeure, qui a définitivement résolu la question de la transmission pacifique du pouvoir, et celle d’une alternance inscrite dans ses textes et surtout dans ses pratiques et ses traditions. Afin qu’enfin les élections deviennent des moments de débat sur le destin de la nation et plus ceux de nuages gros de risques, planant au-dessus de nos têtes.
Lorsqu’il y aura des manifestations et des troubles contre un troisième mandat – et il est à prévoir qu’il y en ait si vous vous présentez – car il n’y a aucune raison pour que le peuple sénégalais accepte en 2024 ce qu’il avait refusé en 2012 (souvenez-vous que c’est ce refus du troisième mandat que souhaitait Wade qui vous a porté au pouvoir en 2012) ; et que des vies humaines seront perdues, car vous avez surarmé la police et la gendarmerie. Vous en porterez la responsabilité. Nous attendons de vous que vous annonciez qu’après avoir été élu deux fois à la tête du Sénégal ; que vous ne vous porterez pas candidat une troisième fois à l’élection présidentielle ; et que ce faisant, vous respectiez votre serment, que vous rendiez au Sénégalais.e.s l’honneur qu’ils vous ont fait en vous confiant leur destin durant deux mandats, et que vous consolidiez et préserviez notre démocratie.
FELWINE SARR
C'est sous le régime PS qu'ont été construits les quartiers résidentiels :Sicap Liberté 1 à 4Sicap Baobab, Amitié, Mermoz HLM 1 à 6SCAT Urbam MaristesHAMO 1 à 6Parcelles Assainies Unités 1 à 26.Les banlieues de Pikine et Guédiawaye ont vu le jour.etc.Par le système de la location - vente des milliers de Sénégalais ont accédé au logement et sont devenus propriétaires (Sicap, HLM, SCAT Urbam,...).
Le CICES, la station balnéaire Saly Portudal où sont construits des hôtels et où travaillent des milliers de sénégalais dans le tourisme.Toutes les grandes sociétés ont été créées sous le régime socialiste :ICS, Phosphates de Taiba, SONACOS, SONATEL, SONES, SENELEC, SODEFITEX, SAR, CSS (Cie Sucrière Sénégalaise), SOCOCIM, etc.Le Méridien Président et la VDN route en 2 voies a été construit pour premier sommet de l'OCI à Dakar en 1991.
Ce sont les bourses et aides accordées par l'Etat du Sénégal qui ont permis à la plupart des cadres actuels ou partis à la retraite de suivre des études à l'étranger.
Du temps du parti socialiste, à Dakar, le transport était assuré avec régularité par la SOTRAC. Il faisait bon vivre à Dakar et au Sénégal jusqu'en 1990. Les finances publiques se portaient très mal et l'Etat a décidé de réduire le nombre de fonctionnaires pour diminuer ses charges. C'est les départs volontaires de l'administration.Avant cela, déjà en 1985 s'était posé le problème du recrutement des maîtrisards par le public ou par le secteur privé. Les maîtrisards sont incités à lancer leurs entreprises (boulangerie, transport, pêche, agriculture).
Le FPE fonds de promotion économique a été créé pour financer les entrepreneurs.
Ces deux mesures montrent que le problème réel du Sénégal, c'est la croissance forte et non maîtrisée de la population.Les Sénégalais se plaignent beaucoup mais les communautés guinéenne et libanaise se plaisent au Sénégal. Notre pays attire toujours les étrangers qui viennent même du Nigéria.Les Sénégalais n'ont rien à envier à leurs voisins africains. C'est le contraire. Dans plusieurs domaines, nous faisons mieux que les pays pourtant plus riches que le Sénégal.Pour l'éducation, la santé, la sécurité, l'habitat ; le Sénégal fait mieux que le Nigéria. Ce pays nous devance dans l'industrialisation et l'agriculture.
Le Sénégal est l'un des rares pays africains ou il n'y a jamais eu de coup d'Etat. Il n'y a pas eu de prisonniers politiques (pour des délits d'opinion ou pour une opposition) avant 2000. Personne n'a été exécuté suite à une peine de mort sous le régime de Abdou DIOUF.
Nous devons dire merci au régime socialiste.
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En Janvier, 2023 (10:40 AM)Diviseee De Vote
En Janvier, 2023 (06:17 AM)Reply Author
En Janvier, 2023 (06:26 AM)Vous êtes encore dans ces vielles catégories héritées de la France. Mettez-vous à l'heure du 21ème siècle les gars.
Sonko vous a ringardisé
Reply_author
En Janvier, 2023 (10:42 AM)Participer à la Discussion